Par Alain Vollerin
Dans un contexte rendu très difficile par la crise financière, et surtout par l'interprétation fallacieuse qu'en font certains journalistes encartés, Patrick Marquès présente ses dernières toiles inscrites dans sa ligne et dans sa manière.
En effet, Marquès poursuit un but. Faire de la peinture autrement. Et, ce n'est pas facile. Je me souviens de son premier grand succès, sous le Dôme de l'Hôtel-Dieu où je l'avais rencontré. Convaincu par le parti qu'il avait tiré de l'architecture spatiale de Soufflot, j'ai fait là deux grandes expositions : les Sanzistes (4 000 visiteurs) puis les Nouveaux (6 000 visiteurs). Avec Patrick Marquès, nous avons lancé la mode actuelle du Grand Dôme où Jean Couty fit un tabac l'an dernier. Patrick Marquès nous montre la vie, les hommes, les femmes selon des cadrages qui lui sont propres. Sa manière se perfectionne. Il compose des nus séduisants qui traduisent un métissage, une mutation. Il joue sur les formats, les cadrages. Sa palette est spécifique. La matière est souvent un peu grumeleuse et verte. Mais Patrick Marquès obtient aussi d'agréables résultats avec le bleu. On peut lire une irréalité, la volonté de dire autrement notre quotidien. Il existe un style Marquès en dehors des canons de la mode. Il fait partie des bons artistes vus dans cette galerie à la programmation assez inégale.
Galerie du Parc
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