Texte : Morgan Couturier – Après deux mois de concertation citoyenne, le collectif des Défenseurs de Lyon a livré un verdict sans appel : les Lyonnais rejettent massivement les projets urbains de la mairie et de la Métropole de Lyon. Pour appuyer leurs propos, les membres du collectif s’appuient sur près de 3 400 contributions.
La situation prêtait à sourire, sans qu’elle ne fasse l’objet d’une quelconque mise en scène. Car lorsque les membres du collectif des Défenseurs de Lyon durent prendre la pose, trouver des panneaux de chantier ne fut pas très compliqué.
Il suffit en effet, de s’extirper hors du Café 203, rue du Garet, pour trouver trace de nouvelles voies barrées. Une preuve en image, que le combat contre les nombreux travaux des écologistes, n’est pas une invention, nourrie pas les seules pertes de chiffres d’affaires des commerçants ou l’inconfort des automobiliste, bloqués dans les bouchons.
69% des personnes interrogées regrettent la fermeture de la rue Grenette
« On a l’impression d’être dans un petit chaos. Il ne faut pas que ça dure », exposa d’ailleurs le gérant des lieux, Christophe Cédat remonté, comme beaucoup, contre les nombreux projets urbains, orchestrés çà et là, par les écologistes de la Ville de Lyon et de son pendant, la Métropole de Lyon.
« La majorité des personnes sont mécontentes de ces projets mal planifiés et mal exécutés. Oui, il faut que la ville évolue, mais en concertation. Or, ce n’est pas possible de discuter. À chaque fois, ils nous répondent que ce sera comme ça et pas autrement », regretta de son côté, le chef Christophe Marguin.
D’où l’idée de cette concertation citoyenne et « apolitique », censée mettre les élus écologistes, devant le fait accompli. Après deux mois de questionnement et près de 3 400 réponses (75% d’habitants, 25% de professionnels, ndlr), soit plus « que toutes les enquêtes officielles réalisées par la Métropole de Lyon, sur les mêmes sujets », le verdict fut donc celui attendu.
Celui que nombreux Lyonnais et résidents de la Métropole de Lyon, semblent partager de plus en plus. Résultat : 78% des personnes interrogées sont défavorables au rétrécissement des voies, 69% regrettent la fermeture de la rue Grenette, 70% sont contre la fermeture de la Presqu’île et 61% sont opposés à l’extension de la ZFE.
« Il faut désormais que la concertation soit entendue. Sinon, c’est un déni de démocratie »
« Les gens ont été libres de dire qu’ils n’étaient pas concernés », précisa le collectif, comme pour montrer que les réponses n’étaient pas imposées. « La critique principale fut que les habitants dénoncent l’absence de dialogue réel », évoquèrent les membres, encouragés par près de 1 300 commentaires formulés sur internet.
« On a besoin d’une écologie qui rassemble et non pas qui divise », formula de son côté Patrick Lozano, le président de l’Union des Syndicats de l’Immobilier (UNIS). De fait, si l’absence de considération et de dialogue, figure au sommet des exaspérations, le collectif des Défenseurs de Lyon espère que cet appel à témoins sera entendu.
« Sinon ça s’appelle un déni de démocratie », critiqua la créatrice Anne Delaigle. Avant de poursuivre : « il faut réfléchir aux conditions de transformation de cette ville. On ne peut pas se laisser imposer des décisions qui vont envoyer dans le mur nos entreprises ». Preuve que pour les habitants, les commerçants, et même certains utilisateurs de transports en commun, le contexte ambiant demeure pesant. Avec un rapide besoin de changement à la clé.
>Retrouvez l’accès à la concertation, ici
Il n y pas de plus de démocratie, c est de la dictature . Il commence par bloquer le centre Lyon , et après il interdiront les voitures …