Texte : Marco Polisson – Alors que de certains Lyonnais se complaisent toujours dans le défaitisme, le second tour de l’élection municipale de Francheville devrait leur remonter le moral. Car il s’agit d’un excellent indicateur de l’état d’esprit des électeurs de la Métropole de Lyon.
Après les claques prises par la coalition EELV-LFI à Grenoble, ville « gérée » par l’écologiste Eric Piolle, et par Louis Boyard à Villeneuve Saint Georges, les urnes du Grand Lyon viennent de confirmer l’effondrement de la gauche pastèque. Direction Francheville, commune du sud-ouest lyonnais. Après la démission du maire Michel Rantonnet, les électeurs franchevillois étaient appelés aux urnes, avec 4 listes en lice.
A l’issue du premier tour, le 26 janvier 2025, la candidate de la droite et de la société civile Claire Pouzin, adjointe à la jeunesse de l’équipe sortante, virait largement en tête avec 41% des voix. Suivaient très loin Caroline Paris (gauche 22%), Hélène Duvivier (écologiste 19%) et Olivier Roche (divers droite 18%).
Malgré son exposition médiatique, en tant que vice-présidente écologiste de la Métropole de Lyon, Hélène Duvivier (ci-dessous), soutenue par Bruno Bernard et Grégory Doucet, ne recueillait cette année que 917 voix contre 1335 voix au premier tour de 2020, soit un déficit de 400 voix.
Le second tour organisé le dimanche 2 février 2025 a confirmé cette tendance : Claire Pouzin est élue maire de Francheville avec 51,4% des voix, sa rivale écologiste – qui biberonnait du champagne au Bocuse d’Or pendant que ses militants collaient ses affiches – s’effondre à 17,1% en perdant encore 150 voix. Rappelons qu’elle avait obtenu 49% au second tour de 2020 avec la gauche, disruptée façon puzzle.
Comment expliquer ce vote ?
Depuis 2020, les écologistes pensaient qu’ils allaient impunément pourrir la vie des Lyonnais et des Grands Lyonnais sans conséquence. Ce premier coup de semonce, confirmé par un récent sondage de Lyon Capitale, reflète parfaitement le ras le bol qui s’exprime chaque jour sur les réseaux sociaux de tous les médias lyonnais.
Francheville est une commune de 15 664 habitants qui a été dirigée par René Lambert, maire estampillé PS jusqu’en 2014. Cet élu l’a bétonnisée avec sa majorité socialiste – dont se réclamait la candidate de gauche Caroline Paris – pendant 15 ans. Jusqu’à en faire une ville dortoir, totalement déshumanisée par endroits.
Très impactés par les embouteillages qui paralysent le secteur depuis la multiplication des pistes cyclables à Tassin, contre l’avis de son maire Pascal Charmot, les électeurs de Francheville redoutent également les travaux du TEOL qui vont perturber davantage la circulation automobile. Sans oublier le projet de chaufferie au bois que les écologistes voulaient imposer aux habitants en les enfumant.
Il faut se souvenir qu’ils se sont également massivement mobilisés en début de mandat avec l’appui de Véronique Sarselli, contre le projet de téléphérique qui menaçait de défigurer leur ville et celle de Sainte Foy les Lyon. Comme quoi, la résistance commence à porter ses fruits. Tous les espoirs sont permis pour 2026 !
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