Texte : Marco Polisson – Exclusif – L’agression de l’ancienne Mis Météo de Canal+ avait fait grand bruit au-delà même des frontières lyonnaises. Notre appel à témoins a porté ses fruits.
Rappel des faits : Dans la matinée du vendredi 15 novembre 2024, alors qu’elle se rendait à son travail en voiture, via le chemin de Fontanières qui domine les collines de la Mulatière et de Sainte Foy les Lyon, Cécile Simeone avait été agressée par le cycliste qu’elle venait de doubler.
A la hauteur de la montée Saint Laurent, Cécile Simeone s’arrête au feu qui fait le croisement avec le chemin, et c’est là que tout bascule. « Ce monsieur me dépasse, je ne m’y attendais pas du tout, il se met devant ma voiture et met son vélo sur le parechoc. » Cécile descend sa vitre et n’a pas le temps d’engager la conversation qu’elle reçoit un coup de poing du cycliste venu à sa hauteur.
« Hier, j’ai pris un coup de poing ! »
Quelques heures plus tard, c’est une Cécile encore traumatisée qui s’était adressée à ses 70 000 followers Instagram. Le visage tendu et les traites serrés, la jeune femme raconte l’agression dont elle a été victime. Une vidéo repérée par une fidèle lectrice de lyonpeople.com qui la transmet très rapidement à notre rédaction; la première à révéler l’affaire.
Comme des milliers de Lyonnais, l’animatrice constatait, désabusée, l’anarchie ambiante due aux transformations urbaines à marche forcée conduites par la secte verte. « Notre ville va devenir piétonne, son quartier principal, le plus commerçant, va être complètement fermé » déplorait-t-elle, en regrettant également l’absence d’immatriculation pour les vélos.
« Les nouveaux aménagements du quai Saint Antoine, c’est une boucherie ! c’est aberrant ! »
Dans sa vidéo, elle n’avait pas hésité à dénoncer les excès écologistes et les restrictions de circulation en expliquant ce qu’elle voit et subit tous les jours depuis sa boutique. Depuis la fermeture de la rue Grenette, la circulation sur les quais est devenue tellement chaotique qu’elle s’apprête à déménager. Dans une vidéo publiée le week-end dernier, elle annonce ne pas vouloir renouveler son bail et pourrait avoir quitté sa boutique au début de l’été.
Mais revenons, d’un coup de pédalier, à son affaire. Dans la semaine suivant son agression, alors que notre info a été reprise par tous nos confrères locaux et nationaux, la décoratrice est allée porter plainte au commissariat du 2eme arrondissement de Lyon. Elle n’est pas arrivée rue de la Charité les mains vides, car au moment de sa fuite, Cécile a eu le bon réflexe de photographier son boxeur « de dos » en train de prendre la fuite.
Cette photographie va faire le tour des réseaux sociaux à vitesse grand V. Relayée avec un appel à témoins sur la page Facebook de Lyon People, elle va nous valoir un certain nombre de courriers à traiter, plus ou moins drôles, avec des montages parfois assez réussis (comme celui du petit Grégory sur deux roues avec des gants de boxe) et autres taquineries bien senties.
Parmi les signalements reçus, voici le plus approchant. Dans l’attente de la confirmation du parquet, nous floutons son visage par respect de la présomption d’innocence
Parmi les photos reçues à la rédaction, celle que nous a envoyé Christophe, est la plus convaincante, même si certains détails sont à vérifier. Sans verser dans le délit de faciès, il faut reconnaitre qu’avec sa barbe hirsute, ses yeux fous, l’individu correspond au portrait-robot de l’agresseur, et ce qui ne gâche rien, a vraiment la (sale) gueule de l’emploi : à savoir un cycliste pastèque, 50/60 ans, barbu, sans doute biberonné à Lénine et à Dumont, mettant en pratique, avec zèle, la chasse aux automobiles théorisée par Bruno Bernard et Grégory Doucet.
Mais intéressons-nous à des éléments plus factuels et objectifs concernant sa bicyclette. Il est un fait indéniable : il s’agit du même modèle de vélo et la couleur est identique. Second point : le porte-bagage est bien le même sur les deux photos. Troisième point (qui tue, car rarissime) : les plaques réfléchissantes (ou réflecteurs) sont installées au même endroit dans les rayons de sa roue avant…
Est-ce le même individu qui a été auditionné par les policiers ?
De leur côté, les enquêteurs se sont mis au travail avec succès. Avec, pour eux aussi, du boulot depuis le dépôt de plainte de Cécile Simeone. Car la médiatisation de l’agression a provoqué un effet de libération de la parole. Et les policiers de recevoir des appels d’autres personnes agressées, à priori, par le même cycliste. Selon nos sources, après audition et confrontations aux faits, ces précieux témoignages auraient permis d’identifier un suspect.
Cette personne correspondant au portrait-robot délivré aux enquêteurs par la décoratrice a été entendue début janvier par les services de police. Il reste maintenant aux enquêteurs à le confronter à Cécile Simeone qui, pour ne pas gêner l’enquête, n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Le dossier a été transmis au Parquet de Lyon qui va décider de la suite à donner à cette affaire : poursuites judiciaires ou impunité comme pour les bloqueurs d’autoroute ou les marchandes de soupe ? Nous attendons sa réponse. No news à ce jour. A suivre donc…
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