Par Alain Vollerin
Cécile Darmon accueillait ses nombreux amis lyonnais qui sont souvent des collectionneurs avisés, et pour cela, elle avait confié la préparation d'un buffet aux dominantes écologistes à la maison Sassolas dont la réputation est bien établie.
On le voit, la galerie des Tuiliers ne connaît pas la crise, et tant mieux pour les artistes talentueux qu'elle défend avec une sereine détermination. Giancarlo Bargoni, le Génois, dont les compositions lyriques irradiaient les salles soigneusement aménagées d'un lyrisme abstrait qui fait école dans la capitale des Gaules, et des gueules depuis plusieurs années. Même Fabienne Comte, la rétive, a succombé aux élans généreux de Giancarlo, chez qui la tache devient spirale avant d'exploser comme un météore dans l'éternel zénith. Giancarlo nous revient porté par une énergie, par une solarité que les artistes locaux encore ficelés dans nos tristes brouillards lui envient infiniment. Bargoni évolue dans les grands formats, là, il cherche la plénitude ; là, il nous offre une volupté indéniable ; là, il triomphe avec modestie. Sa peinture ne conviendra pas aux tristes, aux atrabilaires, aux êtres creux et médisants. Dieu sait que notre époque s'enrichit de cette variété scélérate. Non ! Giancarlo est un chanteur de bel canto qui vocalise allègrement au-dessus des ciels encrassés de nos cités industrieuses. Il nous offre la lumière de son cœur, un geste supérieur à bien des actions humanitaires. Il partage avec nous le bonheur qui règne sur son esprit joyeux et optimiste, malgré les messagers de l'Apocalypse qui pullulent en nos temps tourmentés. La peinture de Giancarlo Bargoni est un porte-bonheur, ne vous en privez pas.
Jusqu'au 27 décembre 2008
Galerie des Tuiliers
33, rue des Tuiliers – Lyon 8
04 72 78 18 68
Tous les jours du lundi au samedi
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