Texte : Morgan Couturier – Exclusif – Placée en redressement judiciaire en juin 2024, la société exploitant le Château de Saint-Priest a dû plier bagages. Après avoir vendu la gestion du site, l’ancienne direction laisse sa place à une maison bien connue des Lyonnais.
La mythique salamandre inscrite sur la tour ouest, dont certains en font un symbole de « résilience et de puissance », n’aura donc pas porté bonheur à Sébastien Stouvenot. Le gastronome et gestionnaire du Château de Saint-Priest a dû rendre les armes, suite à son placement en redressement judiciaire le 12 juin 2024… après trois ans de lutte pour se relever du covid-19.
Depuis, et malgré un chiffre d’affaires en hausse sur les trois dernières années (1,33M€ en 2024), le gérant de la société « Château de Saint-Priest » cherchait un successeur. Un triste épilogue pour le chef san-priot, lequel avait obtenu en 2019, la gestion du restaurant et des espaces attenants, pour y développer l’offre restauration et séminaires.

Une salle de restaurant immense à rendre plus cosy
Il faut dire qu’après avoir remporté l’appel d’offres, lequel lui avait permis d’obtenir une délégation de service public pour une durée de 7 ans, Sébastien Stouvenot n’a pas été épargné. En prenant possession des 1000m2 de cette demeure du XIVe, six mois avant le début de la pandémie de Covid-19, le fondateur de la société de traiteur « l’Astuce des chefs », n’a pas eu le temps de se constituer une trésorerie suffisante.
Mis devant le fait accompli, ce dernier a dû lancer sa succession. Et après plusieurs semaines de tractations, l’identité du repreneur est finalement connue : la maison Pignol. Une belle revanche pour Baptiste Pignol, récemment évincé de la Brasserie du Musée des Confluences par la Métropole de Lyon au profit d’un concept de snack monté par des Parisiens (une affaire rocambolesque à lire ici).
« Nous serons plus libres qu’au Musée des Confluences »
« Il y a un beau potentiel », se réjouit le fils de Jean-Paul et Françoise Pignol, déjà à pied d’œuvre sur place, avec pour objectif de redonner vie au site, aux alentours du 19 mars 2025. « Le restaurant le midi, c’est le top ! On va pouvoir proposer de la restauration gourmande, bien faite, comme on sait le faire. On va continuer à s’amuser », témoigne l’intéressé, prêt à relancer l’activité événementielle sur les soirées.
D’autant que le traiteur peut compter sur le soutien de la municipalité et de son maire Gilles Gascon, ravi d’accueillir une telle institution. « C’est une bonne nouvelle pour Saint-Priest », évoque-t-on du côté de la mairie, quand le jeune entrepreneur se montre enthousiaste à l’idée de venir dans l’Est Lyonnais et dans une ville en plein développement.

Jean-Paul, Françoise, Baptiste et Nicolas Pignol réunis au Carré Fourvière pour souffler les 70 bougies de la Maison Pignol
« C’est un beau challenge pour nous. On avait envie de le relever. Tout le monde est motivé autour de ce projet. On va essayer de faire un truc de fou », nous dévoile Baptiste Pignol, promu gestionnaire des lieux sur la dernière année de la concession actuelle. Restera alors à faire ses preuves sur ce millésime pour poursuivre l’aventure.
Mais le jeune gastronome se tient déjà prêt à collaborer avec la Ville de Saint-Priest. La maison Pignol – qui a récemment fêté ses 70 ans – se dit même « plus libre qu’au Musée des Confluences ». « Ici on va enfin pouvoir commercialiser les salles et offrir à nos hôtes une prestation globale »,. L’idylle est lancée. Le Château, vaisseau amiral du patrimoine san-priot lui, est assuré d’en profiter.
très bon souvenir de ce lieu magique.
personnel très accueillant
très beau parc