Photo © Fabrice Schiff

Gérard Collomb, entouré d’une batterie d’experts, exposera à ses collègues parlementaires ses pistes pour faire face à la crise le 18 juin prochain. Des réformes sont inévitables pour remédier à la situation, comme il l’a expliqué mercredi au magazine Le Point.

Le plan de bataille de Collomb s’appuiera sur trois éléments majeurs : la réduction des dépenses publiques, du coût du travail, mais aussi les retraites. Pour le sénateur maire de Lyon, il est nécessaire de poursuivre la réforme de la décentralisation, afin de réduire le déficit public qui « atteint des sommets insoutenables avec 57% du PIB » en France.

Autre axe majeur évoqué par Collomb : le marché du travail. Pour réduire son coût et donc recréer de l’emploi, il préconise de baisser les charges patronales « en échange de l’abandon des niches fiscales ».

Il insiste également sur les failles du système de formation français, qui serait « loin de répondre aux attentes des entreprises », avec des universités en manque de financements. Puisque l’Etat ne peut pas les assurer, le sénateur maire propose aux entrepreneurs de le faire, afin d’ « entrer dans les conseils d’administration pour mieux adapter les formations au tissu économique local ».

Quant aux retraites, Collomb propose de s’inspirer du système suédois à points, qui « permet, chaque fois que l’espérance de vie progresse, d’allonger la durée de cotisation, sans avoir l’effet brutal de nos réformes ».

Sans oublier d’envoyer, au passage, quelques piques au gouvernement. « D’un côté, le gouvernement réduit son aide aux collectivités de 1,5 milliards d’euros, mais il nous oblige aussi à dépenser plus » regrette-t-il à l’évocation de l réforme scolaire dont le coût sera répercuté aux communes sans vrai contrepartie. Un manque de cohérence, qui, selon lui, n’aidera pas la France à s’en sortir.