Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Le député de Givors n’en a pas fini avec Lyon et compte peser de tout son poids pour les municipales de 2014, avec son association « Force d’Avenir. »
Il l’assurait pourtant avec une certaine forfanterie. Des couloirs de l’assemblée nationale avec son binôme Jean-François Copé au plateau de La Voix est libre sur France 3, Georges Fenech disait vouloir retrouver les rives du Gier en cas de défaite aux primaires lyonnaises. « Uniquement si j’avais été éjecté avec un faible score au premier tour, précise-t-il. Je suis au 2nd tour où j’obtiens 46% des voix, où je remporte cinq arrondissements sur neuf. » Un score qui lui donne un poids politique certain à Lyon, mais également une crédibilité à son approche « sécuritaire » de la politique de la Ville. Georges Fenech sera donc bien présent sur les listes municipales de l’UMP en 2014 et souhaite un fléchage jusqu’à la Métropole.
Le parlementaire a donc décidé de continuer le combat lyonnais « pour les militants et pour tous ceux qui m’ont apporté leurs voix. » C’est à travers l’association « Force d’avenir», portée sur les fonts baptismaux en préfecture du Rhône, que Fenech va s’appuyer, sur des thèmes oscillant autour de « l’autorité, la sécurité, la famille, la solidarité et le travail. » Michel Havard est d’ailleurs prévenu, les deux hommes se sont croisés cette semaine lors du bureau politique de l’UMP à Paris. Quelques jours plus tôt, il frappait amicalement l’épaule de l’ancien député de Fourvière au comité départemental en lui disant : « tu es un tenace, tu as fini par m’avoir. » Michel Havard a d’ailleurs rencontré mardi le directeur de campagne de Fenech, Renaud Pfeffer, pour évoquer la perspective d’un travail main dans la main pour déloger Collomb de l’Hôtel de Ville.
Si les primaires n’ouvrent pas mécaniquement à une représentativité du perdant sur les listes municipales, Georges Fenech compte bien faire valoir son beau parcours lors de cet exercice. Notamment dans le placement de colistiers. « Je ne veux pas rentrer dans cette arithmétique comptable et réclamer un prorata sur les listes », se défend-il. Il assure pourtant qu’Emmanuel Hamelin et Nora Berra, ses ralliés peu inspirés de l’entre-deux tours, seront « totalement associés » à sa démarche. Quid des villéristes, de Lionel Lassagne, qui ont choisi l’homme de Givors au détriment de leur leader municipal ? Il y a fort à parier que la constitution des listes représentera un joli casse-tête, sans compter l’intégration des centristes de l’UDI, qui pour l’instant se bercent dans leur louvoiement habituel.
L’homme reconnait Michel Havard comme « le seul leader », mais veut lui apporter son « soutien », ses « électeurs » son « projet » et sa « personnalité. » Michel Havard en manquerait-il ? « L’addition des deux est utile et nécessaire », selon Fenech. Il ne faudra pas évoquer un ticket à proprement parler, car Georges Fenech ne veut pas attirer l’attention, il est là pour « rendre service. » Il ne dira d’ailleurs rien sur sa son arrondissement d’atterrissage, ni sur la place qu’il souhaite occuper – tête de liste ou simple colistier. En attendant, il officialisera très bientôt sa nouvelle association « Force d’avenir », lors d’un pot de remerciement pour ses militants à l’Escale lyonnaise. Date du raout ? Le 20 juin. C’est également l’anniversaire de Gérard Collomb. Nul doute que Fenech souhaite qu’il s’agisse du dernier de l’édile lyonnais à la tête de la Ville.
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