Jacques Marcout et Yves Rioton. Secrets de vacances à KGB

19 juin, 2013 | LES GENS | 0 commentaires

 Photos © FD

Propos recueillis par Thierry Lahon (médianet) & Pascal Auclair (FMI)

Pour cette seconde rencontre estivale, rendez-vous est pris avec deux hommes de communication, deux personnalités que l’on croit connaître mais qui vont pourtant nous surprendre…

Jacques Marcout est hypnothérapeute, coach en communication, président de la société lyonnaise Prisme International mais aussi enseignant. Tout cela en réussissant à être discret, efficace et influent à la fois. Bref, notre homme est multiple et le découvrir est un gage de surprise…

Si Yves Rioton vous adressait une carte postale, il pourrait y écrire « séminairement vôtre »… car cet ancien Mariste est l’homme de tous les séminaires. De salons en guides, de newsletters en magazines, il a su se tisser une véritable image de marque qui pour autant ne le dévoile jamais tout à fais. En fait, le mot discrétion lui sied totalement…

Lorsque l’on vous dit vacances, qu’est-ce que cela vous évoque ?

YR: Le mot vacances me fait penser à une grande ville… J’adore être immergé dans une grande ville. J’ai visité New York, Hong Kong… Chaque fois, j’y découvre des mode de vie différents, et c’est ce qui me plait.

JM: Pour moi, les vacances c’est l’eau ! J’aime les grands espaces, la plage et la mer…

Votre enfance ?

YR : Je suis lyonnais.

JM : Moi aussi !

Parlez-nous de vos premières vacances, lorsque vous étiez enfants ?

YR : Villars de Lans, en été et en colonie de vacances ! J’avais moins de 10 ans et c’était l’époque où le goûter était composé de tartines au beurre avec du chocolat et l’on buvait de l’antésite.

JM : Moi, petit, c’était en Bretagne. Plus tard, c’est des souvenirs de Provence, à côté de Vaison-la-Romaine chez mon oncle et ma tante. Ils avaient une maison d’hôtes où ils accueillaient des acteurs. Avec eux, nous allions  très souvent voir des festivals en extérieur, et après avoir applaudi les acteurs sur scène, je les retrouvais à la maison… De très bons moments. A cette époque j’avais entre 10 et 14 ans.

Et vos vacances d’adolescent, de jeune adulte ?

YR : Je me souviens, être parti en Angleterre, en voyage linguistique. Une semaine avec tout un groupe de Français, donc vous l’imaginez, nous ne parlions pas du tout l’anglais ! A vrai dire, on préférait draguer les petites françaises. Heureusement, nous passions aussi nos journées à visiter les musées de Londres. J’avais 17 ans.

JM : Moi, je suis parti en Irlande, je m’y suis ennuyé ferme, c’était un pays très traditionaliste. Peu séduit par la destination, j’ai dit à mes parents, « je veux bien apprendre l’anglais mais laissez-moi choisir le pays dans lequel je vais aller ». J’ai donc opté pour le Danemark, j’ai fait un échange avec une famille. J’avais 14 ans. Ce fut un vrai choc culturel. C’était un pays qui n’avait rien avoir avec la France, surtout à cette époque. Je me souviens par exemple d’une ancienne caserne, qui avait été donnée à la population, les jeunes s’y étaient installés, ils y vivaient de façon très communautaristes, un peu peace & love. J’y suis retourné plusieurs fois, c’était un autre mode de vie, aussi bien en terme de tolérance que d’intégration, tout le monde s’habillait un peu comme il voulait, j’ai adoré ces vacances.

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Des souvenirs de vos premières vacances de jeune homme ?

YR : Moi, c’était le ski, à Megève ou à Courchevel, entre potes. L’été, je préférais partir découvrir une grande ville, tout seul, en solitaire. Par exemple, je suis allé travailler deux mois aux Etats-Unis. Je bossais dans ce qu’ils appellent les « summer camp », dans le Maryland près de Washington. A cette époque, je prenais ma caméra et je j’adorais visiter les grandes villes de long en large, j’ai été à New York, Hong Kong… Par contre, je dois reconnaître que j’étais un peu solitaire, je n’ai jamais fait de voyages entre potes, avec la tournée des plages et  des boîtes, ça n’a jamais été mon truc.

JM : Moi aussi il y a eu les USA, mais c’était San Diego, en Californie, j’avais 20 ans. Là-bas, ce qui m’a frappé c’est qu’il y avait du monde partout, dans les rues et  sur la plage, c’était fantastique ! Il faut dire qu’à l’époque, à Lyon, il n’y avait pas autant de terrasses qu’aujourd’hui et surtout les gens n’étaient pas aussi ouverts. Sur la côte ouest, il y avait un coté hyper décontracté, c’était super sympa, surtout pour une jeune lyonnais. Génial.

Aujourd’hui, si vous deviez choisir une destination, laquelle choisiriez-vous ?

YR: Sans hésitation, New York, plus la ville est grande et pourrie, plus j’adore (Rires).

JM : Moi, ce serait Venise en hiver, et Rio le reste de l’année. Parce qu’à Rio, à mon avis, tu vois, les plages sont plus fun qu’à Manhattan ou dans les Hampton. (Rires)

YR : Tu as raison… mais pour moi je ne pensais pas forcément à l’été, la meilleure saison pour partir, c’est l’automne ou le printemps. En hiver, il y fait très froid et en été c’est extrêmement chaud, alors…. Remarque, il y a aussi la période des fêtes de fin d’année, quand la ville rayonne, c’est magique.

Auriez-vous une anecdote, un souvenir de vacances particulier ?

YR : Oui, une fois, je me suis retrouvé à New York, un vendredi soir, sans un sou. Je n’avais réservé que l’hôtel et plus d’argent. Je n’ai presque pas mangé du week-end, j’ai dû attendre le lundi où j’ai été sauvé grâce à un virement de mes parents. Remarque, j’avais quand même réussi à me faire payer un repas par un Français que j’avais rencontré sur place. Très cool.

JM : Une anecdote qui me revient en mémoire, c’est un réveillon avec un ami américain à Venise… Nous dormions chez une comtesse belge qui avait récupéré l’appartement du connétable de Casanova. C’était un immense appartement vénitien avec un hall de 250 m2, des miroirs d’époque tout piqués, et il se trouvait que cette demeure était hantée, mais cela je ne l’ai su qu’à la fin de mon séjour. Bref, Il s’y passait des choses assez bizarres, par exemple, en pleine nuit, il y avait des fenêtres qui s’ouvraient toutes seules et claquaient contre les murs alors que c’était des fenêtres à guillotine qui normalement ne s’ouvrent que par le bas…  c’était vraiment très bizarre.

Un matin, mon ami me dit qu’il croit avoir aperçu, pendant la nuit, une femme portant un camé autour du cou. Tout cela me semble étrange, et pour être franc, je n’étais pas sûr d’avoir tout compris car il ne s’exprimait qu’en anglais… Mais avec ce que j’avais saisi, je vais voir la comtesse, je lui explique sans trop me mouiller ce qu’il vient de me raconter. Illico presto, elle me sort une vielle photo d’une armoire : c’est une femme qui porte un camé, mais attention c’est la photo d’une femme décédée qui avait habité les lieux ! Mon ami américain la reconnaît immédiatement, c’est la même que celle de la nuit précédente.  Vous imaginez ma tête, je commençais sérieusement à flipper, heureusement nous partions le jour-même et j’avoue que je ne suis jamais retourné dans cette maison.  Pour clôturer le tout, j’ai fini par apprendre que le copain avec lequel j’étais parti était médium… ça, c’est un vrai souvenir de vacances !

Yves, puisque vous n’aimez pas prévoir vos vacances, comment choisissez-vous vos destinations ?

YR : Cela fait 12 ans que je suis divorcé donc aujourd’hui ce n’est plus pareil je suis libre, mais lorsque j’étais avec ma femme et mes deux filles, nous choisissions à 4 les destinations de nos vacances. A cette époque, on partait souvent en Italie, car ma femme était italienne. Très belle destination. Et puis comme tout le monde, nous avons aussi opté pour des voyages plutôt simples comme la Tunisie ou le Maroc… Par contre, je fais partie de ces gens qui ne choisissent jamais 2 années de suite la même destination.

JM : Moi, c’est pareil, je trouve ça anxiogène !

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Autre question, vous voyagez plutôt chargés ou légers ?

JM : Je suis incapable de me la jouer « easy jet », c’est à dire être capable de partir avec juste un sac à dos de moins de 10 kilos. Mais pour 15 jours de vacances, en revanche, je n’ai pas non plus besoin de 15 valises !

YR : Moi, j’aime partir avec juste ce qu’il faut. Sans excès, normal.

Quelle est la chose que vous faites en vacances et que vous ne faites pas le reste de l’année ?         

JM: Ne pas regarder l’heure, vivre sans montre, j’adore.

YR: Goûter la cuisine locale, faire la tournée des restaurants du coin, que ce soient de petits bistrots ou de très belles maisons…

Un peu de lecture ?

JM : C’est le seul moment où j’ai le temps !

YR : Moi, c’est pareil.

De la même manière, visitez-vous les musées ?

YR : Bien sûr, dans certaines villes, c’est incontournable, je pense par exemple à Amsterdam. Mais chez moi, je dois l’avouer, c’est la nourriture qui prime!

JM : Musées et plage, c’est parfait!

Maintenant que vous vous êtes découvert, côté vacances, Jacques où emmèneriez- vous Yves et vice versa ?

JM : Pour cet été, j’ai prévu la Croatie, ce n’est pas une destination de très grandes villes. Je pense qu’il préférerait Rio !

YR : Moi, je te ferais découvrir Miami, il y a du soleil et de l’eau, tout ce que tu aimes, non ?

JM : Oui, et en plus je ne connais pas Miami, j’aimerais beaucoup y aller. On part quand ?

 

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