Par Alain Vollerin
Tous ceux que nous aimons sont présents dans l’œuvre d’Eric Gouttard. Un régal pour son marchand, Philippe Wibaux. Longtemps défendu par Denise Festaud-Mermillon, Eric Gouttard a trouvé depuis la retraite de la fille de Marius Mermillon un nouveau point d’ancrage.
Ses paysages font songer à Jacques Laplace ou à Venance Curnier, les nus à Pierre Combet-Descombes. On ne saurait être plus Ziniar. Certains personnages en gros plans à ceux d’André Cottavoz. Là, on est dans le Sanzisme. Eric Gouttard qui, à ses débuts, prenait des risques en osant des blancs transcendants, recouvre maintenant chacune de ses compositions d’un filtre nourri de vert et de jaune. Il me confiait que l’origine de ce résultat provenait peut-être du fait qu’il vivait désormais six mois de l’année en pleine campagne, en Haute-Loire. Eric Gouttard est désormais cuisinier, qui use les éléments de notre histoire comme certains tambouilleurs lyonnais des pseudos produits frais livrés dans des camions réfrigérés. Il y a même du Claude Monet dans le thème des meules de paille, et aussi dans les arbres, des chênes lierres et non pas des oliviers, comme le pensait Philippe Wibaux. Certains penseront aussi à Jacques Truphémus pour la légèreté de la touche. Comment le leur reprocher. Une peinture sous influence donc qui rassurera l’acheteur en ces temps de menaces économiques mondiales, et alors que tonne l’entrée en guerre de la France contre la Lybie. Quand on sait ce que coûte le moindre missile. Quand on connaît le prodigieux montant de notre endettement. On reste coi. Oui. Kesako, m’sieur Sarko ? Heureusement, pour nous rassurer sur nos valeurs, il y a les toiles d’Eric Gouttard.
Eric Gouttard – Peintures
Dury-Morel – Encadreur
23, rue Auguste Comte – Lyon 2e
Jusqu’au 9 avril 2011
Gouttard se rappelle-t-il cet amateur qui l’avait remarqué au « Salon du Puy en Velay », Ce qui n’était pas facile compte tenu du niveau général des exposants Bravo!