Par Alain Vollerin
Il avait connu un succès planétaire, ou presque, avec l’Affaire Louis’Trio. Des années sans faille. After Punk ou quasiment. Toute une jeunesse. Toujours les belles années pour les uns. Les autres seront convaincus par le dernier disque.
Car, Cleet Boris est de retour sur les ondes. Partout. A la télé, à la radio. Il avait disparu. Pas mort. Dieu soit loué. Cleet Boris, c’est de l’optimisme à l’infini. Une joie communicative. Un virus nécessaire. Une bonne maladie qui nous manquait, et que nous retrouvons avec un vrai plaisir. Cleet Boris est un simple, très intelligent, mais modeste, pas grosse tête. Pourtant, il pouvait. Il a jamais voulu, et rien que pour cela. Il mérite notre intérêt. Le titre de son dernier album " la Maison de Pain d’Epice". C’est aussi une exposition présentée à Lyon chez A.del Gallery par Annie Bonnardel. Cleet Boris devient Hubert Mounier lorsqu’il compose ses grandes affiches évocatrices des bandes dessinées de notre enfance comme Akim qui deviendra Zembla. Il ne s’agit pas de parodies, mais plutôt d’hommages à une culture nourrie de rêves, de performances, de franchissements de frontières morales. Le cinéma et ses affiches peintes à la main n’est pas loin. Hubert Mounier et Cleet Boris vont bien. Sarko peut s’engager dans toutes les guerres impossibles. On s’en fout. On ne votera plus jamais pour lui, mais pour Hubert Mounier tant qu’il gardera envers notre société la distance qui lui permet de réussir son œuvre décalée.
Cleet Boris
Dessins et bandes dessinées
A.del Gallery
33, rue Auguste Comte – Lyon 2e
Du mardi au samedi 14h30 à 19h
joelle d’ivry je t’ai reconnu patrick proust