Par Alain Vollerin
Toujours la même rencontre entre les arts, voulue dès 1938 par le premier président Jules Berger. Georges Képénékian, adjoint la Culture de Gérard Collomb, a compris qu’il ne devait pas apparaître seulement dans les moments solennels, comme les Biennales ou le Festival Lumière.
Il doit au maire de Lyon qui ne voulait pas d’un responsable culturel appartenant au réseau, de pouvoir déambuler dans les allées du salon en toute sérénité à l’abri des solliciteurs, tant, il demeure inconnu par la majorité des exposants. Bel après-midi d’été indien, et de nombreux Lyonnais et Lyonnaises amateurs de peinture heureux de se retrouver en famille ou entre amis, pour célébrer les artistes de ce salon, où subsistent encore quelques proches de Camille Niogret et René Burlet comme Odile Rivat-Turillot ravie d’être présente après avoir traversé de pénibles moments. Nourrie de symbolisme, riche de ses expériences, sa peinture demeure ici l’une des plus passionnantes. Janine Rimet fidèle à sa description des forces qui régissent le cosmos et l’ensemble des univers, présente trois toiles qui illustrent bien la qualité de ses recherches. Odile Daventure et Claude-Laurence Casoli représentent ici le monde de l’Art brut dans ce qu’il peut avoir de meilleur, lorsqu’il ne cherche pas à imiter, mais au contraire à dire le tréfonds des préoccupations les plus secrètes. Claude Couteau mérite les pleins feux qui distinguent son art de fresquiste lyrique. Elle aussi vient de vivre une terrible épreuve qui ne parvient pas à rompre son ardente inspiration. Georges N’Guyen demeure fidèle à la pratique de Jean Miotte. Georges Gaillard exposait des arbres dans un climat apaisé, comme lui-même. Danielle Lassia, artiste hors les normes qui figure à La Fabuloserie, maintient sa production au meilleur niveau avec courage pour dire Don Quichotte et sa légende, la farandole symphonique ou le peuple du soleil.
Danielle Dehoux-Grafmeyer dont les collages mêlés à la peinture additionnent et superposent les émotions. Laura Julien poursuit avec brio son œuvre de portraitiste. Une saine lumière bleutée émane des toiles d’Elisabeth Jolivet. Elise Palmigiani s’amuse entre figuration et abstraction. Danielle Perge Requien nous entraîne dans des jardins " mentaux", des rêves, des visites en son paradis. Elle se libère et nous offre de jolies et agréables surprises. Annick Prod’homme peint des fleurs, comme on savait le faire dans les ateliers de la rue Royale. Manolis Bibilis, peintre des paysages urbains, et le président, Nicolas Kouzoupis ont sélectionné des artistes grecs ou d’origine comme Dimitri Baldéranis ancien élève de l’école des beaux-arts de lyon, mais aussi Komili Cornelia, Gérard Elefteriou, Nikos Lygeros, Jean Mexis, Eleni Pattakou, Théodora Vourvouri-Roldan. Et, l’invité d’honneur Vasilis Prapas, ancien élève de l’école des beaux-arts d’Athènes, qui célèbre avec lyrisme le corps de l’homme. L’ancien président Daniel Darnas, successeur désigné de Camille Niogret, présentait des vitrines de bijoux inspirés par son itinéraire d’initié. N’oublions pas les photographies en noir et blanc de Jean-Marie Pionchon, l’hommage à Brice Elly, les icônes de Katerina Kosmiti, ainsi que la présentation des prix créations et sculptures du Créac avec Lara Rolland, Thierry Grosfilley, Michèle Van Cotthem, Macha Belsky, Chantal Hayette, Charles Duroza, Marc Pittiou etc…
Jusqu’au 20 octobre 2011
73eme salon Regain – Rencontre des Arts
Palais des Expositions
20, quai de Bondy – Lyon 5e
Bonjour pourrais-je avoir des renseignements sur Brice Elly qui est mentionné dans votre article merci