Par Alain Vollerin
Acteur de la Figuration Narrative, Jacques Monory, figure contestée de l’art des années soixante, est un artiste engagé, non pas forcément politiquement, mais dans une attitude critique du monde humain.
Il utilise les apports du cinéma, de la littérature policière, du polar, pour décrire un univers régit par la violence, par le rapport de force, dénonçant la soumission de la femme aux désirs masculins. Ses toiles sont composées comme un film : confrontation de plans larges et de gros plans. Venu après Yves Klein, comme lui le bleu est sa couleur, le rose aussi, comme le démontre cet exceptionnel accrochage de grands formats, où Jacques Monory évoque son tombeau à Odessa, ville qui fut fondée et aménagé par le duc de Richelieu (1766-1822) pour le tsar Alexandre 1er. Aujourd’hui, Jacques Monory est une figure historique. Il appartient à des pages indéniables de l’Histoire de l’art. Pourtant, on peut dire qu’il n’occupe pas actuellement la place qu’il mérite sur la scène artistique française. Il faut féliciter la galerie Anne-Marie et Roland Paillade pour cette initiative.
Jusqu’au 24 mars 2012
IUFM de Lyon
5, rue Anselme – Lyon 4e
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