Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s'allonge sur le divan de l'infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. A l'occasion de la rénovation de l'Icéo, notre hôte Fiorello, patron de l'établissement, se prête au jeu ce mois-ci.
A l'heure où sortira Lyonpeople, les travaux seront terminés. Comment sera le nouvel Icéo ?
Les couleurs vont beaucoup évoluer même si on garde l'esprit. C'est assez difficile à expliquer mais il y aura des silhouettes féminines et masculines un peu partout. C'est sûr, ça va le faire !
Deux mois d'arrêt pour les travaux, ce n'est pas un peu dur de ne rien faire ?
Le plus dur c'est d'être spectateur de tous ces travaux. Tu viens, tu regardes et tu t'en vas, sans pouvoir devenir acteur.
La recette du succès dans la restauration, c'est quoi ?
Je pense à trois choses : qualité/prix, décor et ambiance. En théorie, et seulement en théorie, si tu as ces 3 ingrédients, c'est difficile de se planter.
Quel est le client le plus cinglé que tu aies rencontré ?
Le plus cinglé ? C'est au Fio, à l'hôtel Concorde. Un émir qui avait réservé tout l'hôtel a mangé une énorme corbeille de fruits qui était là en décoration. Il a tout bouffé ! Il y avait des noix de coco et des cacahuètes qui avaient plusieurs années ! Sinon, il y a eu Jean-Louis Trintignant, qui a voulu venir en cuisine avec moi pour préparer lui-même son plat car il était au régime !
Le Fio, le Cirque, l'Antica rome, le Pastarella, l'Icéo, le prochain resto c'est pour bientôt ?
(Songeur) Peut-être…
Travailler en famille, ce n'est pas trop dur ?
Ce n'est pas toujours simple, mais si chacun est à sa place, c'est sécurisant et très enrichissant ! (Rires)
Qu'est-ce que tu pourrais dire de plus dur sur toi ?
Que je suis obstiné.
Si c'était à refaire, qu'est-ce que tu changerais ?
Tu sais au départ, je devais faire une école de commerce en Italie. Mais au moment de l'inscription, c'était complet. A l'époque, je devais avoir 16 ou 17 ans, alors je me rabats sur l'hôtellerie un peu par hasard. Parfois je me demande quel aurait été mon destin si l'école de commerce m'avait accepté. Alors pour répondre précisément à ta question, franchement je n'en sais rien !
Quand on discute avec toi, tu parles souvent de « Fiomania ». De quoi s'agit-il ?
C'est ma méthode ! J'ai une méthode de fonctionnement et personne ne me l'enlèvera. Et puis tu sais, être derrière un comptoir toute la journée te rend très philosophe !
Pourquoi la nuit lyonnaise a-t-elle si mauvaise réputation ?
Parce que c'est le niveau 0 de l'innovation… Soirée blanche, soirée rose, soirée machin, ça fait 50 ans que c'est la même chose ! Certains feraient mieux d'investir dans le service que dans les cartons d'invitation ! Il n'y a rien de nouveau depuis trop longtemps à Lyon !
Quelle est la série de télé que tu ne raterais sous aucun prétexte ?
J'adore « Malcom » sur M6 ! Ma fille et ma femme se foutent de ma gueule tout le temps !
Qu'est-ce qui te fait rire en ce moment ?
Mes blagues !
Quand tu vois la nouvelle génération, que t'inspire-t-elle ?
C'est paradoxal car ils ont beaucoup de chance, ils ont un environnement très confortable et en même temps, ce sont eux qui vont payer l'addition à cause de nous !
Pour toi, c'est quoi une belle mort ?
Partir en disant : « je vous ai bien eu ! »
Depuis que tu es dans la restauration, qu'est-ce qui a le plus changé ?
L'évolution culinaire clairement, sans oublier la facilité de distribution des produits. Aujourd'hui c'est beaucoup plus simple qu'avant, les fournisseurs se sont adaptés aux restaurateurs.
Quel est le plat que tu as le plus vendu pendant ta carrière ?
Les pâtes en général et en particulier les pennes aux champignons foie gras. J'en ai vendu des wagons !
Si je te donne 100 millions d'euros, tu fais quoi ?
Rien !
C'est à toi…
Et toi, avec 100 millions, tu fais quo ?. (Rire général)
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