Par Justine Doz

Juillet arrive bientôt et avec lui son lot de concerts et autres évènements d'extérieur. Certains s'animent déjà en terrasse mais pour d'autres, on se costume, on se poudre et on répète son texte pour mettre en mot mille ans d'histoire de la Bresse, le tout dans un décor de charme campagnard, la Ferme du Sougey, au dessus de Bourg-en-Bresse.

Des siècles de batailles, d'épopées, de guerres, cela ne leur fait pas peur. Du haut de ses 14 500 habitants, Montrevel-en-Bresse suppose une ferme, classée monument historique, qui fut réhabilitée par l'association « Les amis du Sougey » et qui propose aujourd'hui des visites, des manifestations, tout en étant une ferme vivante, exploitée selon les principes du développement durable. Ils auraient pu s'arrêter là ; les 280 membres de cette association, qui veulent faire vivre leur région au travers de cette ferme qui en est une métaphore fidèle, ont des ambitions bien plus grandes. Ils nous proposent ainsi un spectacle son et lumières, avec plus de 200 acteurs et figurants, ainsi que des décorateurs, des costumiers ; le tout en tant que bénévoles, depuis l'automne 2007. Mais c'est aussi le travail d'un scénariste et metteur en scène , Xavier Arlot, qui nous propulsera sur des chemins oubliés, des souvenirs lointains et ce pendant 12 jours, durant le mois de juillet (les jeudi, vendredi, samedi et dimanche soir, du 10 au 27 juillet). L'association prévoit ainsi plus de 10 000 spectateurs, avec non seulement un spectacle mais aussi un marché de produits du terroir, sous un chapiteau de 240m².

Le spectacle « Juliette, Louis et Tommy : quand la Bresse leur est contée » retracera donc l'histoire de la région, dans le but de mettre en avant son potentiel et son intérêt en tant que ferme typique et région touristique. Le projet, quoique palpitant, semble alors atrocement ambitieux pour une région que même les Lyonnais ne connaissent que pour la volaille ; mais loin de moi l'idée de jouer le messie face à des initiatives qui mériteront toujours d'être applaudies. Mais on imagine aisément qu'ils attendent plus que des félicitations d'une rédaction.