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Par Benjamin Solly
Alors que le mouvement de grève des cantines pourrait se prolonger à la rentrée de septembre, certains parents d’élèves ont reçu la facture de juin, où le coût des repas non servis a été répercuté.
La douloureuse a décidément bien du mal à passer pour ce père de famille dont le fils est scolarisé à l’école élémentaire Jean Racine. « J’ai reçu une facture de la Ville de Lyon concernant les frais de restauration de mon enfant sur la période du 1er Juin au 05 Juillet 2013, dans laquelle je constate que les jours de grève de cette semaine du 1er Juillet au 05 Juillet ne sont pas déduits. » Si les jours de grève du 24 juin au 28 juin ont bien été décomptés, les quatre premiers jours de juillet ont eux été facturés. Ce sont donc onze repas qui auraient du être facturés, au lieu de quinze, sur la période du 1er juin au 5 juillet. La mésaventure pourrait faire figure d’exception. « Après renseignements pris auprès de parents d’autres écoles, le règlement total, sur la même période (juin-juillet), a été demandé, et la totalité des jours de grève n’ont pas été retranchés. Donc, les parents qui ont réglé, font une avance de trésorerie à la Ville ; ce qui est inacceptable en cette période économiquement difficile. »
La facture pour Collomb !
Furibard, le père de famille veut aller plus loin. « Comme Gérard Collomb se moque des parents, je pense lui établir une facture pour le temps pris sur mon activité professionnelle afin de faire déjeuner mon enfant. Sans être large et le plus juste possible, le coût estimé s’élèverait pour ma part à 1 heure par jour soit 8 heures sur les deux semaines à 30 euros de l’heure = 240 euros net de charges !!!! Je vais encourager d’autres parents à faire de même. » Dans le bras de fer qui les oppose à la mairie centrale, les organisations syndicales réclament une augmentation des postes de remplaçants et un meilleur respect des horaires. Certaines d’entre elles ont déjà posé un préavis pour la rentrée de septembre.
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