Photo © Fabrice Schiff

Alors que les lames s’aiguisent en vue des municipales de mars 2014 à Lyon, l’adjoint aux Sports de la Ville a réservé sa plus belle au candidat UMP Michel Havard.

Par voie de communiqué, Michel Havard dénonçait « l’insoutenable hypocrisie » de Collomb en matière de politique fiscale. Pomme de discorde ? La hausse du taux des impôts locaux sous la double mandature municipale et communautaire du sénateur-maire de Lyon. La réponse de la majorité ne s’est pas fait attendre.  C’est le député Thierry Braillard, tombeur de Michel Havard lors des législatives de juin dernier sur la 1^e circonscription du Rhône, qui est monté au créneau, calculette en main.

« Monsieur Havard croit pouvoir dénoncer la politique fiscale de la majorité qui a, à chaque début de mandat, augmenté une fois et une seule fois seulement le taux des impôts locaux (de 5% en 2002, de 6% en 2008). Il oublie de préciser que jamais ces taux n’ont aussi peu varié. Pour mémoire Monsieur Noir les avaient augmentés 4 fois dans son mandat pour une variation de 12,8%. Que Monsieur Barre, pourtant réputé pour ne pas gaspiller l’argent public, les avait augmentés 3 fois avec une variation de 7,7% », comptabilise le parlementaire radical.

Michel Havard a également interpellé Collomb sur le marché du chauffage urbain, voté jeudi dernier au Grand Lyon, lui reprochant d’avoir choisi l’opérateur le plus cher (Dalkia). « Les propos de Monsieur Havard auraient été plus pertinents s’ils ne visaient pas à défendre un groupe privé avec lequel il a eu des intérêts », ironise  Braillard, évoquant à mots couverts Suez – concurrent de Dalkia dans l’attribution du marché public –  pour lequel Michel Havard a été en activité entre 2006 et 2007.