C'est au cœur du quartier qui lui tient à cœur, la Confluence, que Roland Bernard s'est vu remettre par Nora Berra, secrétaire d'Etat aux Aînés, les insignes de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'Honneur, en présence de Gérard Collomb, son ami de trente ans et de Gabriel Paillasson, son grand frère. Une cérémonie durant laquelle le protocole a vite laissé la place à l'émotion et à l'esprit de fête. Bilan : 800 invités conquis.
Ma chère Marie-Claude,
Monsieur le Maire de Lyon,
Mesdames et Messieurs les élus,
Madame Lacouture, présidente de la section du Rhône, Commandeur de la Légion d'honneur,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est pour la représentante du gouvernement, pour l'élue lyonnaise que je suis mais surtout l'amie, une joie, et un moment particulièrement fort d'avoir aujourd'hui la mission d'accueillir Roland Bernard dans le 1er ordre de la République. Pas seulement parce que je te porte une estime et une admiration aussi fortes que l'amitié que j'ai pour toi, mais aussi parce qu'il m'est donné aujourd'hui l'occasion de mettre en lumière toutes les raisons qui font que la République te manifeste sa reconnaissance pour ce que tu es, et pour ce que tu fais au service des autres.
Je mesure l'émotion, la joie et la fierté qu'éprouvent aujourd'hui toutes les personnes qui sont ici aujourd'hui, pour t'entourer, te féliciter, t'honorer. Beaucoup d'entre elles partagent tes passions, tes combats, tes projets, et elles ont même pris part à tes aventures. Je pense bien sûr à ta famille, à ton épouse Marie-Claude, à ta fille Virginie, qui est parmi nous aujourd'hui, à ta fille Valérie, à tes 6 petits-enfants, et à tous ceux qui te sont proches et chers, et qui t'ont accompagné dans ta vie.
Remettre une telle décoration, ce n'est pas simplement exprimer un signe de reconnaissance à une personnalité compétente, probe, qui a su atteindre l'excellence professionnelle. C'est surtout mettre en exergue des actes, une manière d'être, un engagement pour les autres au service de causes utiles.
Ce sont tes qualités d'humaniste, d'homme de progrès, qui a choisi d'organiser sa vie non seulement par rapport à lui-même, mais surtout par rapport aux autres, avec passion, courage, dévouement, qui sont aujourd'hui mises en lumière.
C'est dans ton enfance, dans ton histoire familiale que l'on trouve les premiers éléments qui trempent ton futur caractère, et qui t'ancrent dans des valeurs. Tu as grandi dans une famille alsacienne, meurtrie par les guerres, mais charnellement patriote : déportation à Dachau et condamnation à mort de tes oncles, captivité et entrée en résistance de ton père. Tu nais en 1944 dans une famille où l'amour de la patrie s'est finalement conjugué avec l'amour tout court. Les valeurs de ta famille, c'est ta première école. Ta 2ème école, c'est celle de la République. Et nous sommes tous deux, tu le sais, de cette même école, qui a sans doute motivé nos parcours, et fondé nos engagements dans la société.
Ton père était ajusteur chez Berliet, ta mère travaillait à la poste, se consacrant à ses enfants, de toutes ses forces et avec tout son amour. A 16 ans, tu décides de ne plus être à la charge de tes parents et d'être autonome tout en poursuivant tes études. Elève à la Martinière puis au conservatoire des Arts et Métiers, tu travailles parallèlement pour subvenir à tes besoins. Etudiant à l'Ecole de Chimie, dont tu ressortiras ingénieur, tu travailles parallèlement chez Rhône Poulenc.
C'est dans cette capacité et cette détermination à réussir tes études que se forge ton caractère, par nature indépendant, et aussi ta volonté de faire vivre plus de justice et d'égalité dans notre société, notamment dans l'accès aux études des jeunes : tu sauras t'en souvenir plus tard, en rendant aux autres ce que cette école de la République t'a donné. Comme toi, je suis convaincue que cette école nous forme, nous élève, nous met sur un même pied d'égalité, et, comme toi, je suis très affectée par l'échec scolaire et par ceux qui gâchent leurs chances.
A 30 ans, tu travailles dans une société de peinture industrielle pour en développer le département anticorrosion. Très vite, tu vas œuvrer à son développement international, dans une période de déplacements incessants qui vont élargir tes horizons : au Moyen Orient, dans le Golfe Persique, en Algérie, en Libye : tu fais, très jeune, le choix d'arrimer ta curiosité intellectuelle à la curiosité d'apprendre et de progresser au contact des hommes et des pays.
Ces 30 premières années sont donc une mosaïque de vie multicolore, à la manière des années d'apprentissage du Wilhelm Meister de Goethe : c'est une recherche incessante vers un aboutissement non encore révélé, que tu stimules sans cesse en cherchant à te dépasser. Pendant toutes ces années de parcours professionnel déjà si riche, c'est le sport et ses valeurs qui concourent concrètement et symboliquement à ce mûrissement, à ce dépassement de toi-même.
Saviez-vous, Mesdames et Messieurs, que Roland était un grand sportif ? Saviez-vous qu'en 1963, à 19 ans, il devint meilleure performance française sur 200 mètres, recordman de France au relais 4 fois 100 mètres ? Saviez-vous que Roland a été présélectionné pour les jeux olympiques de Tokyo en 1964 et de Mexico en 1968 ? La course de voitures vient relayer les starting blocks. Tu participes aux 24 heures de Paris, aux rallyes de l'Atlas, à celui de Tunisie, au Paris Dakar en 1986. En 1992, ce sera le Paris Moscou Pékin. Tu aimes les grands espaces désertiques, ces lieux d'immensité et de solitude où l'être humain est seul face à lui-même et face à la nature. Ils stimulent ta volonté et ton imaginaire. Ta pugnacité te pousse à participer une dernière fois au rallye de l'Atlas en 1993, que tu gagnes dans ta catégorie : une fois de plus, ton opiniâtreté et ta persévérance sont le reflet du caractère bien trempé des hommes d'action, qui ne renoncent jamais.
Ces années d'apprentissage et de recherche connaissent un tournant à une date essentielle dans ta vie : celle du 5 mars 1977, quand tu unis ta vie à celle de Marie-Claude Brassens, ton épouse, à qui je souhaite aussi rendre hommage. Ensemble, vous tournez une page, celle de vos vies antérieures, et vous vous reconvertissez ensemble dans l'hôtellerie. Dans le domaine de l'hôtellerie, tu as tout d'abord été un pionnier, et tu as su prendre des paris :
– en te lançant, par exemple en 1978, dans la création d'un hôtel de 130 chambres, l'Axotel Perrache, sur un site excentré et dans un environnement urbain difficile,
– en prenant en main l'hôtel Charlemagne, alors en grande difficulté,
– huit ans plus tard, dans un contexte de crise économique, tu reprends le grand hôtel des Terreaux. Tu en assumes la direction générale, pérennisant, par la ténacité de ton travail, la notoriété du groupe Axotel.
– Tu as démontré aussi que tu pouvais réussir dans le monde de la restauration avec le restaurant Le Chalut.
Les choses s'enchaînent et se combinent très vite désormais. Tu vas devenir un homme d'entreprises, un visionnaire, attaché, avant tout, à la reconnaissance de l'hôtellerie indépendante et traditionnelle comme acteur incontournable de l'économie. Tu seras également un des acteurs majeurs du tourisme à Lyon, à travers de nombreuses responsabilités pour son développement, comme administrateur et secrétaire général de Lyon Tourisme et président de la commission Tourisme à la CCI de Lyon.
Au-delà de tout, tu as poursuivi ton engagement dans la vie de notre cité : aujourd'hui élu du 2ème arrondissement et vice-président du Grand Lyon. Tes convictions politiques se sont nourries d'un Gaullisme social et c'est toute une vision de la société que tu incarnes et à laquelle tu œuvres sans relâche. Simplement, la République a reconnu l'homme juste, généreux, auquel nous croyons.
Ton idéal, c'est celui d'un monde ouvert, où les cultures se côtoient et se parlent naturellement. Tu n'as pas peur de l'autre parce qu'il est différent. Au contraire, c'est parce qu'il est différent que tu as soif de le connaître. En cela que je me reconnais. C'est bien ce point de convergence qui nous unit, telle la Confluence qui unit, ici-même, nos 2 fleuves.
L'engagement politique, le vrai, n'exclut pas notre liberté de pensée ; Il transcende bien souvent les clivages et se retrouve dans l'affirmation et la défense de valeurs supérieures, et communes à tous les citoyens !
Alors, la qualité de tes responsabilités, l'excellence de ton parcours et de tes exploits te faisaient mériter depuis longtemps que la Légion d'Honneur te soit attribuée par bien d'autres Ministères que le mien : celui de l'économie, des sports, du tourisme ou de l'emploi ! Mais c'est au titre de la solidarité, ce ministère auquel j'appartiens, que la République a décidé de te distinguer.
Car tu as toujours œuvré pour que ta propre réussite soit, non seulement partagée par d'autres, mais qu'elle puisse servir les autres. Tu as d'abord toujours été à l'écoute des personnes de tous horizons et de toutes origines. Tu leur as toujours ouvert ta porte. Tu as su à chaque fois veiller à leur donner leur chance et à faire respecter leurs droits fondamentaux. Tu n'as jamais eu ce regard misérabiliste ni intéressé pour gagner leur estime et leur confiance.
Quand il s'agit de liberté, d'égalité, de fraternité, quand nous parlons des valeurs d'équité, de justice, je suis à tes côtés. Tu t'es battu pour que les métiers profondément humains de l'hôtellerie puissent intégrer des jeunes n'ayant pas de parcours universitaire. Pour atteindre ce but, tu t'es constamment impliqué pour valoriser l'apprentissage dans ces métiers. Tu crois en cet « ascenseur social », garant de l'égalité des chances et de la solidarité, qui offre des emplois et des perspectives de carrières. D'ailleurs, ce que tu préconises par cette conviction, tu l'as mis aussi en application dans les entreprises dont tu as la responsabilité. De même, tu n'as jamais oublié de valoriser les séniors dans ton entreprise car tu as compris qu'ils représentent l'expérience, la compétence, la transmission des savoirs aux plus jeunes.
C'est dans cet esprit de solidarité que tu as constamment mis en valeur le lien entre les générations, ciment de notre société. La solidarité, tu n'as pas manqué de l'exprimer pour l'intérêt commun grâce au soutien sans faille que tu as apporté aux associations qui distribuent des repas aux personnes âgées, aux sans-abris, et qui œuvrent pour l'insertion des personnes fragilisées. Cet engagement, tu l'as aussi concrétisé dans tes fonctions récentes de Président des œuvres sociales du Crédit municipal de Lyon. Fidèle à tes premières passions, tu as à nouveau tourné ton regard vers ces pays lointains en t'engageant dans la solidarité internationale et le co-développement jusqu'à fournir des motos-pompes aux populations du Burkina-Faso. En plus de ton engagement au profit de l'égalité des chances, et de la promotion d'une société de tous les âges, tu as su, dans le même esprit de générosité, démocratiser la culture au travers de très belles initiatives comme par exemple l'association « Piano à Lyon », que tu présides, et son exceptionnelle programmation.
A travers tous ces parcours, toutes ces responsabilités, cette puissance de travail, ces initiatives mis au service du bien commun, tu as, cher Roland, plus qu'atteint une réussite personnelle, tu as mis de grandes compétences au service des autres. Tu es resté fidèle à toi-même et à ton passé. Tu as gardé le même regard sur le monde que tu t'adresses aux puissants ou aux plus faibles. C'est une œuvre considérable que tu as déjà réalisée en puisant dans ta conception généreuse de la société.
En te remettant cette distinction de la Légion d'Honneur, la République, Cher Roland, prend donc acte de tout ce que tu as fait de bien pour notre pays. Elle rend hommage à ton humanisme et à ton engagement. En faisant rayonner un parcours, ton parcours, elle nous encourage tous à nous inspirer de ton exemple.
C'est pourquoi, Roland Bernard, au nom du Président de la République, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d'Honneur.
Madame la Ministre, chère Nora
Monsieur le préfet,
Monsieur le président du Conseil Régional, cher Jean-Jack
Monsieur le sénateur-maire de Lyon, cher Gérard
Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les présidents de chambres consulaires et patronales
Mesdames et Messieurs et chers amis…
D'abord merci… ce simple mot porte un vrai sens. Merci d'être tous réunis ici, au cœur d'un quartier qui me tient à cœur, depuis plus de trente ans : Lyon Confluence au croisement des ambitions internationales de notre cité.
Vous formez, ce soir, grâce ou à cause de moi une belle équipe. Et en vous disant ces mots, je pense au sport, ma passion la plus ancienne. Le football d'abord que j'ai pratiqué au collège, à Villefranche-sur-Saône lorsque j'étais interne à Claude-Bernard. Puis l'athlétisme que j'ai pratiqué pendant une dizaine d'années à l'ASUL, ô combien célèbre dans le concert des grands clubs universitaires Omnisports. Je vais vous épargner ce soir la liste de mes exploits mais j'ai fait à l'époque les Une du Progrès et de l'Echo Liberté… Plus sérieusement, le sport a été pour moi une école de la vie. On m'a inculqué les repères essentiels de notre société, comme la loyauté, le respect de l'autre, la solidarité et l'humilité. Et je partage bien volontiers la vision de l'anthropologue Bernard Arcand lorsqu'il affirme que « le sport mesure la valeur humaine en millimètres et en centièmes de seconde ».
Vous l'avez compris, j'ai tenté jusqu'à aujourd'hui de faire de ces valeurs, le sens de ma vie. Il est difficile pour moi ce soir d'en parler car mes amis le savent, je leur rappelle souvent « qu'un don reste vrai lorsqu'il ne se sait pas ». Mais comme je sais que la décoration qui m'a été remise aujourd'hui l'est en grande partie aussi pour mon engagement social, je vais un peu lever le voile. Dans l'espoir aussi de vous donner à tous l'envie de donner.
« Chacun est seul responsable de tous » disait un de nos lyonnais les plus célèbres et les plus chers : Saint Exupéry. Je m'efforce de ne pas l'oublier. C'est pourquoi je me suis engagé depuis de nombreuses années, entre autres, dans le portage de plateaux au domicile de personnes âgées. Dans le domaine de la culture, je soutiens aussi activement l'association Piano à Lyon qui organise des concerts à la salle Molière. J'en profite pour saluer la qualité de la programmation qui en fait une référence dans le domaine culturel lyonnais. On y a même vu jouer le violoniste Renaud Capuçon, avec dans la salle son épouse, star du 20 heures : Laurence Ferrari. Et puis je fais d'autres choses, que je préfère, vous l'aurez compris, taire ce soir. L'épanouissement personnel passe par cette capacité à partager, à écouter et à comprendre l'autre.
Mais revenons à vous, mes chers amis, que je vois réunis autour de moi avec beaucoup d'émotion. Grâce à vous, j'ai côtoyé des mondes différents : politiques… médiatiques… culturels… sportifs… économiques. Mais quelque chose nous rapproche : nos valeurs humanistes. Aujourd'hui encore, je fréquente certains cercles par pure amitié car il y a longtemps que je n'y évolue plus. Comme ces repas mensuels avec mes anciens compagnons du bâtiment… mes amis Pitance, Jean Nallet, Mainenti, Verrière, Lienart et d'autres encore qu'ils me pardonnent s'ils ne sont pas cités. Ces parenthèses de bonheur nous donnent souvent l'occasion de parler de l'évolution de ce quartier de Perrache, que l'on nommait couramment « derrières les voutes ».
Vous avez compris pourquoi j'ai tenu à organiser ici cette cérémonie. Au cœur d'un quartier longtemps délaissé et qui aujourd'hui fait beaucoup d'envieux. Pourtant, je vous jure, il fallait y croire il y a 35 ans. Certains m'ont même traité de fou lorsque j'ai décidé d'y implanter mon premier établissement hôtelier. Même si je n'étais pas issu du sérail professionnel, j'ai tout de suite ressenti la dimension quasi magique du site. Un territoire tout en devenir qui, à l'époque, ne faisait pourtant pas partie des priorités de nos élites politiques.
« C'est un grand tort que d'avoir raison trop tôt » disait à juste titre le Président Edgar Faure. Alors, avec un enthousiasme mêlé à une bonne dose d'obstination, et avec le soutien des commerçants et des riverains, j'ai créé une association : 3P2C : Pour la promotion de Perrache Charlemagne Confluent. Ensemble nous avons aussi fait voir le jour aux Automnes musicaux. Chaque année, l'église Sainte Blandine accueillait pleine à craquer dans un esprit bon vivant et chaleureux, l'ensemble des élus lyonnais et les nombreux acteurs économiques de Lyon. Le chef d'orchestre lyonnais Jean-Claude Guérino dirigeait les récitals avec ses choristes. Cher Gérard, tu t ‘en souviens ? Les automnes musicaux étaient célébrés en présence de Francisque Collomb. Et je salue ce soir son directeur de cabinet, Henry Bailly, qui est parmi nous. Rappelle-toi Gérard, lorsqu'autour d'un verre, tu m'as confié : « si je deviens le premier magistrat de cette ville, mon premier grand projet sera de réaliser la Confluence. J'ai une vraie vision pour ce site magique. » Alors, ce soir, je te remercie devant ton épouse Caroline d'avoir tenu parole. Sache que je n'ai jamais regretté de t'avoir soutenu et accompagné.
Non, 30 ans plus tard, je ne regrette rien, même s'il a fallu militer et se battre pour obtenir la prolongation du tramway cours Charlemagne. Partir du réel pour aller à l'idéal, ce message de Jean Jaurès que tu as fait tien.
A ce propos, je souhaite rendre hommage aux Perrachoises et Perrachois. Ce sont eux qui m'ont donné envie de me battre pour ce quartier. Aujourd'hui, nous en tirons tous une certaine fierté. Et en octobre, nous accueillerons le siège de la région. Cette institution au cœur du second arrondissement que j'aime tant. Et je tiens à remercier ce soir son président. Cher Jean-Jack, tu seras bientôt Perrachois, et ne l'est pas qui veut.
Et puis, je tiens à nouveau à te remercier, mon cher Gérard, car je te dois mon engagement politique, vous le savez tous… mais surtout pour l'honneur et la confiance que tu m'as accordés en me confiant une délégation de vice-président à la communauté urbaine. Certes, au début, elle m'a un peu surpris voire même effrayé. Mais les services du Grand Lyon composés des chefs de service, des ingénieurs et techniciens m'ont nourri jusqu'à me gaver pour m'imposer sur cette délégation fleuve, je les remercie très sincèrement. Elle m'enthousiasme et me passionne, même si, croyez moi, elle n'est pas toujours un long fleuve tranquille. « Seul on ne fait rien, à plusieurs tout devient possible ». Et grâce à elle, j'ai maintenant l'occasion, ici et ailleurs, de t'accompagner, Gérard, dans cette mission de développement économique qui prend en compte le mieux vivre sur le territoire et l'aménagement d'espace de vie.
Je souhaite aussi, avec vous, rendre hommage à quelques-uns que j'ai appris à connaître lors de mon engagement en tant que président de la filière hôtellerie restauration :
Gabriel Paillasson : Mon grand frère me transmet sa sagesse, et vous savez tous ô combien je peux parfois m'emporter. Alors, imaginez un peu s'il n'était pas là pour me calmer. En un seul regard, il me réconforte et me rassure.
Paul Bocuse, Monsieur Paul infatigable ambassadeur de Lyon.
Jean Bellet : Président du SIRHA et de l'association des Métiers de Bouche qui porte avec force et passion cet exceptionnel événement mondial, avec le Bocuse d'Or.
Et puis, de par mes mandats à la chambre de commerce et à l'office de tourisme, j'ai fait aussi de grandes rencontres.
Et je salue ce soir :
Jean-Paul Mauduy, l'incarnation de la force tranquille.
Bernard Fontanel que j'ai appris à connaître depuis qu'il préside le Medef, et avec qui j'ai plusieurs points communs. Cet entrepreneur qui a aussi servi la cause publique.
Et enfin le truculent François Turcas avec qui j'en partage d'autres… pas les mêmes bien sûr. Quelle force dégagée par cet homme généreux.
Un mot aussi à l'attention de mes collaboratrices et collaborateurs. Certaines et certains sont là ce soir mais d'autres travaillent en ce moment. Et oui, notre métier exige une grande disponibilité et je les remercie pour leur dévouement, leur professionnalisme et leur fidélité.
Et puis et surtout, vous l'avez compris rien de tout ça ne serait arrivé si je n'avais pas eu à mes côtés ma famille.
Marie-Claude, mon épouse, qui me supporte depuis 33 ans, et qui sait, même si elle ne les comprend pas toujours, m'épauler dans mes aventures et mes combats tant associatifs, que professionnels et politiques. Sans elle rien n'aurait été possible, rien ne l'est et rien ne sera.
Une pensée aussi pour mes parents, malheureusement disparus. Ils m'ont inculqué les valeurs d'amour… de travail… de solidarité… d'humanité… d'honnêteté et de probité. Et je n'oublierai pas ce soir, le souvenir de mon très jeune frère disparu accidentellement, toujours très présent dans mes pensées.
Bienvenue à ceux qui sont là ce soir : Mes beaux-parents, ma tante, mon oncle, mes sœurs qui ont toujours eu sur moi un regard maternel. Mais aussi mon frère, mes nièces et mes neveux. Votre présence me fait chaud au cœur. Cependant une absente qui occupe aussi une immense place dans mon cœur : ma fille… Valérie et mes petits enfants qui vivent à l'étranger… et ne peuvent malheureusement pas être parmi nous car ils vivent très éloignés de Lyon.
C'est, j'en suis sûr, le seul petit nuage de la soirée. Mais quel bonheur, Virginie ma fille, de te voir ce soir, fraichement débarquée de New York. C'est une surprise des plus délicieuses.
Je vais m'autoriser aussi d'ouvrir un peu la porte de mon jardin secret en souvenir du 2 juillet 2002, où mon homonyme me distinguait d'un autre Ordre National à deux pas d'ici, à l'Embarcadère. Une pensée très particulière va vers toi à cet instant mon cher Roland.
Certains amis ont tenu à venir de loin, comme mon ami Mohammed Shechrouni, ancien consul du Maroc à Lyon, plusieurs fois ambassadeur, aujourd'hui ministre plénipotentiaire auprès de sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ta venue me touche ce soir mon très cher Mohammed. Et la présence à tes côtés de ton épouse, Touria, illustre à quel point nous partageons cette fraternité des peuples. Une fraternité qui me tient à cœur, tu le sais chère Nora, puisqu'elle nous a réunis lors de nos combats communs en faveur de la diversité. Tu m'as très vite impressionné. Et encore dernièrement lorsque tu t'es battu pour que je reçoive, ce soir, cette décoration qui me touche tant.
Je vais te citer un vieux proverbe africain qui nous rassemble, je crois : « Si tu veux marcher vite, marche tout seul. Si tu veux marcher loin, marche avec les autres ».
Mais j'ai envie aussi de saluer, devant vous mes amis, ton courage. Sans oublier l'énergie que tu mets à donner une dimension sociétale à ta mission de secrétaire d'Etat aux Aînés. Comme tu le faisais déjà au quotidien lorsque tu exerçais ton métier de médecin chercheur et même lors du début de ton engagement politique à Neuville sur Saône. Faisons nôtre cette pensée de Pierre Mendes-France : « L'amour de la démocratie est d'abord un état d'esprit ».
Mes chers amis, je souhaite maintenant vous dire ô combien je suis heureux, ce soir, de vous accueillir sur ce site au symbole fort… la confluence. Car pour moi, depuis toujours, la politique au sens noble du terme, rapproche lorsqu'elle sert la cause publique.
Merci à tous d'y croire comme moi.
La projection diapos, c'est maintenant !
Docks 40
Lundi 7 juin 2010
Comme c’est sympa tous ces francs-maçons qui s’embrassent. Ils règnent sans partage sur notre pauvre ville.
En beauté Nora ! On devrait la marier à notre Gégé. Ils feraient un beau couple municipal. Elle deviendrait ministre de la diversité ET de l’ouverture. Ils distribueraient des jolis rubans à tous leurs amis. Comme ça serait chouette Lyon !