Les esquisses du projet deviendront réalité en 2016 – Photos © AIA – Asylum
Par Marc Polisson
Alors que le chantier de réhabilitation et de transformation mené par Eiffage va bientôt rentrer dans sa phase opérationnelle, la recherche d’investisseurs internationaux bat son plein.
La semaine dernière, on apprenait que le désert de la rue Grolée tombait entre les mains d’investisseurs d’Abu Dhabi, petit état du golfe persique. Ce sera peut-être aussi le cas pour l’Hôtel Dieu, fleuron du patrimoine architectural lyonnais. « Quel est le bon moment pour vendre ? » telle est la question que se posent depuis plusieurs mois les patrons du géant du BTP qui ont remporté l’appel d’offres de la réhabilitation de l’Hôtel Dieu avec Intercontinental. La fin du délai de recours des tiers étant presque purgée, les restaurateurs pressentis pour s’y installer s’étant partagé les meilleurs morceaux, le projet est désormais sur de bons rails. Les négociations peuvent donc entrer dans une phase active car il n’a jamais été question pour Eiffage de conserver dans son giron l’Hôtel Dieu. Reste à trouver l’investisseur capable d’acquérir en bloc les 51 500 m2 proposés à la vente.
Selon nos informations, les Qataris seraient bien placés pour emporter le morceau estimé par des professionnels lyonnais entre 200 et 250 millions d’euros (pour rappel, le duc de Westminster et ses partenaires du Moyen Orient auraient misé 313 millions d’euros pour les 75 000 m2 d’immeubles possédés par ANF rue de la République). Depuis un an, ils multiplient les rachats d’hôtels de luxe sur tout le territoire hexagonal : à Cannes, le palace Martinez et le Carlton sont passés sous le giron du Katara Hospitality (ex-Qatar National Hotels Co.) en juin 2012 tout comme le Concorde Lafayette, l’hôtel du Louvre et le Royal Monceau (aujourd’hui Raffles) un an plus tôt grâce au régime fiscal privilégié dont ils bénéficient grâce à Nicolas Sarkozy. Il faut dire qu’on leur a facilité la tâche : depuis 2008, ils sont exonérés de taxes sur les plus-values immobilières. Le rachat de l’Hôtel Dieu lyonnais et de son futur fleuron hôtelier (13 500 m2 à l’enseigne Intercontinental) pourrait ainsi compléter leur portefeuille hôtelier de luxe déjà bien garni.
Lyon, ton patrimoine fout le camp !
Un article basé sur rien du tout, c’est ça le journalisme ?
La dhimmitude fait des émules à Lyon.