Sidney Govou, sept fois champion de France avec Lyon, peut agrémenter contre le Paris SG son palmarès du seul trophée hexagonal qui lui manque, la Coupe de France, samedi lors d'une finale pour laquelle les Lyonnais seront selon lui "loin d'être favoris".

Lyon est champion de France pour la 7eme fois consécutive. Quel est votre sentiment ?

Comme d'habitude. Toujours aussi fier et heureux. Ce qui est différent des autres années, c'est que nous avons l'occasion de réaliser le doublé Coupe de France-championnat. Maintenant, nous sommes conscients que le match de samedi peut rendre la saison encore plus belle qu'elle ne l'est déjà.

Avez-vous l'impression de rentrer dans la légende du football français avec ces sept titres ?

Nous verrons à la fin de la carrière. Aujourd'hui, je ne réalise pas trop car j'ai encore le temps de jouer et de faire de belles choses dans le football.

Comment abordez-vous cette finale de la Coupe de France et la perspective du doublé ?

La Coupe en elle-même a toujours fait rêver. Nous n'avons jamais eu l'occasion de faire de bons parcours en Coupe de France, avec parfois des éliminations face à des adversaires plus faibles. C'est l'un des derniers objectifs du club qu'il n'a jamais réussi à atteindre. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de jouer la finale contre Paris Saint-Germain à Paris et nous avons vraiment envie de la gagner.

Comment expliquez-vous les difficultés de l'OL à s'illustrer dans les épreuves de coupe depuis 2001 ?

C'était difficile les années précédentes car nous jouions des matches de coupe après ceux de la Ligue des champions. Nous avions du mal à nous concentrer. Cette saison, nous avons peut-être plus une équipe de coupe, sans oublier que le tirage au sort nous a été favorable, puisque nous avons notamment joué trois matches à domicile.

Pensez-vous que l'OL jouera à l'extérieur samedi ?

Oui, et en plus nous sommes loin d'être favoris car contrairement à l'OL, le PSG est une équipe qui gagne régulièrement dans les coupes. Nous sommes conscients d'être la meilleure équipe du championnat mais qu'au niveau des coupes, Paris nous est supérieur.

L'échec en finale de la Coupe de la Ligue il y a un an contre Bordeaux peut-il fragiliser votre confiance ?

Non, je ne crois pas. Il ne faut pas y penser car c'était un autre contexte, il y a un an. C'est arrivé à un moment de la saison qui est totalement différent de cette année et de cette finale de Coupe de France. Il faut préparer sereinement ce match.

Avoir battu Paris deux fois cette saison en ayant marqué sept buts vous donne-t-il un supplément de confiance ?

Cela donne certaines certitudes mais cette fois-ci c'est la Coupe, un contexte très différent que les Parisiens maîtrisent beaucoup mieux que nous".

Avez-vous un sentiment différent par rapport à la finale de la Coupe de la Ligue gagnée en 2001 ?

C'était le premier trophée du club depuis très longtemps. C'était vraiment un grand événement mais je pense qu'une victoire en Coupe de France a une autre portée".

Après sept titres de champion de France, abordez-vous cette finale avec l'esprit libéré ?

Oui, il n'y a pas de raison d'être stressé. C'est une finale, du 50-50. C'est surtout dans la tête. Physiquement je pense que nous serons là. Une finale, c'est surtout l'état d'esprit. C'est une question d'envie. Il nous faudra jouer en équipe.

En gagnant la Coupe de France, vous auriez tout gagné dans le football français. Est-ce une bonne manière de terminer à Lyon ?

On verra. Je pense d'abord à ce match, puis à l'Euro. Ce serait bien de partir là-dessus mais ce serait aussi bien de gagner un 8e titre de rang".