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Par Benjamin Solly
A l’issue de son troisième mandat et après 19 ans passés à la tête de la municipalité fidésienne, Michel Chapas (UMP) quittera son fauteuil de maire en mars. D’une discrétion proverbiale, l’édile pensait-il que son départ ouvrirait la boîte de Pandore ? Décryptage.
Dans les familles comme dans les majorités municipales, les guerres de succession font souvent rage. Notamment lorsque le patriarche ne règle pas en amont la question sensible de l’héritier. Il ne s’agit pas de jeter la pierre au maire sortant Michel Chapas. Il n’est en rien un monarque de droit divin qui adouberait son dauphin, guidé par son seul bon vouloir. A 69 ans, l’édile fidésien assure avec sagesse qu’il « faut savoir passer la main. » Le choix de son successeur a donc incombé à l’UMP du Rhône qui a investi son adjointe aux affaires sociales Véronique Sarselli comme candidate officielle du parti pour les municipales des 23 et 30 mars 2014. L’épisode a affolé les sismographes de la politique locale et fait trembler la très discrète et très chic colline de Ste-Foy. En effet, ce passage de témoin s’est fait avec pertes et fracas, particulièrement du côté de Gilles Assi, élu municipal depuis 1983. Pourtant premier sur la ligne de départ au regard de ses états de service, le fidèle premier adjoint à l’urbanisme des trois mandats de Chapas n’a pas été retenu lors de son grand oral devant la commission d’investiture de l’UMP. « Sarselli a été la meilleure dans cet exercice », expliquaient alors les membres de l’appareil, qui ont tranché le nœud gordien le 10 juin dernier. Qu’importe, Gilles Assi a devancé le parti qui l’a aujourd’hui exclu pour annoncer sa candidature, emmenant dans son sillage bon nombre d’adjoints et d’élus de la majorité sortante.
Les plus retors auront vu dans cette mise à l’écart la main ferme de Philippe Cochet. Le président de la fédération UMP du Rhône était peu disposé à laisser les clés de la commune à celui qui est aussi vice-président délégué à la préservation des espaces naturels du Grand Lyon. « Je m’engage à soutenir le candidat de la droite et du centre qui briguera la communauté urbaine», rappelle de son côté Sarselli. Difficile d’obtenir autant de garanties de Gilles Assi, qui a participé à l’exécutif Collomb au conseil communautaire. C’est sur cet angle très politique que la candidate de l’UMP a décidé de porter le fer. Il faut être différenciant, coûte que coûte, pour marquer ses spécificités. Car si Véronique Sarselli porte un programme autour de quatre thèmes majeurs (la place de la ville dans la future métropole lyonnaise, la question des finances publiques, la sécurité et l’attractivité de la commune), on retrouve peu ou prou les mêmes intentions chez son concurrent. Les deux candidats issus de la majorité municipale partagent également le même impératif : ne pas augmenter les taux d’imposition. Un préalable porté par le centriste Cyrille Isaac-Sibille, qui sera lui aussi sur la ligne de départ. Ce chrétien-démocrate bien connu des Fidésiens, qui était passé tout prêt de l’exploit en 2008 avec 34% des voix au 2nd tour, vise plus qu’un accessit. Aucun des trois ne devrait se retrouver pour une alliance d’entre-deux tours, chacun jouant de sa légitimité.
Même si la commune est une rente pour la droite, la gauche n’a pas su profiter de ce capharnaüm. La section locale du PS a soutenu l’écologiste Monique Cosson, quand la fédération départementale prenait fait et cause pour le partenaire radical de gauche Eric Pommet. « L’affaire est entendue », nous confiait le Premier fédéral David Kimelfeld. Une candidate pourrait bien tirer son épingle du jeu. Il s’agit de Muriel Coativy, tête de liste du rassemblement Bleu Marine. Cette ancienne avocate, qui s’affichait aux côtés de Cyrille Isaac-Sibille aux municipales de 2008, a rejoint le Front National il y a deux ans. Cette dernière axe sa campagne autour de la famille. Au total, ils sont une demi-douzaine à être dans les starting-blocks fidésiens. Abondance de biens nuit parfois.
Article intéressant et à peu près exact
L’ UMP n’a jamais accepté que Gilles Assi ait été vice-président de Gérard Collomb, quel sectarisme !
Des réactions idiotes très politiciennes, rien de constructif dans tout çà ….
Et maintenant l’UMP se profile dans le futur : Mme Sarselli à la députation en 2017 et notre commune que deviendra-t-elle ? quel Maire ? la fille de M. Terrot serait intéressée ! intox ou réalité ?
Il est à noter qu’il n’y a plus de section PS à Sainte-Foy. La fédération PS a exclu un conseiller municipal, la première secrétaire et tous les encartés PS qui se présentent sur la liste SainteFoyÀVENIR.
Pourtant cette liste est une pure initiative des PS, PG et EELV locaux qui pensent que la politique de demain doit incarner une vision d’avenir et de travail commun en mettant l’accent sur ce qui rassemble pour le bénéfice de tous.
À ce projet ce sont greffés beaucoup de citoyen-nes de la société civile. Aujourd’hui cette liste incarne vraiment la gauche fidésienne et a déjà produit un travail considérable. Tant sur le théorique (le programme) que sur le terrain.
La liste PRG soutenue par le PS fédéral est simplement moribonde… Pas de programme, pas de proposition, pas de présence. On croise même le candidat coller lui-même les affiches dans la ville alors qu’il se targue de représenter un rassemblement où l’on se bouscule…
En comparaison, la liste de Gauche, Écologiste Socialiste et citoyenne SainteFoyÀVENIR comptait 104 adhérents actifs le jour de sa formation.