Il s’attendait à un retour délicat à Bordeaux et particulièrement à Chaban-Delmas, qui fut son jardin pendant un peu plus de deux saisons, dont celle du titre de champion de France (2009) pour la rencontre entre Bordeaux et Lyon, dimanche en clôture de la 6e journée de L1.
Le milieu breton n’a pas dû être surpris ou déçu par l’accueil que lui ont réservé ses ex-partenaires ou les supporteurs girondins, parmi lesquels les Ultra Marines qui n’ont pas accepté les conditions de son transfert à Lyon, un des concurrents directs des Girondins qui l’ont finalement emporté sur un score sans appel (2-0). Toutes les interventions offensives, défensives ou les coups francs de l’international étaient conspuées par une grande majorité du public qui oubliait à l’occasion le joueur qu’il avait si souvent acclamé. Pire, le meneur tricolore, souvent visé par les lasers de spectateurs, n’entendait les applaudissements de Chaban-Delmas que pour "saluer" un dégagement en chandelle improductif ou un contrôle de la main sanctionné d’un coup franc à distance dangereuse par l’arbitre Lionel Jaffredo.
Sur le terrain, le Breton était soumis à une surveillance de tous les instants. Un "traitement de faveur" que lui faisait notamment subir son équipier de l’équipe de France, le milieu défensif Alou Diarra, qui l’a empêché de développer son jeu ou, comme à l’ultime minute de la première mi-temps, de déclencher un tir à 20 mètres. Loin de le déstabiliser, le meneur de jeu de l’OL trouvait au fil des minutes quelques brèches dans le marquage pour distribuer quelques coups de patte. A destination de Briand ou Gomis, entré en jeu à la place de Bastos, qui était à deux doigts d’égaliser sur une remise du Lorientais. Mais Gourcuff, amateur de vins de Bordeaux, buvait le calice jusqu’à la lie, quand il voyait son "garde du corps" reprendre victorieusement de la tête un coup franc consécutif à une main d’Anthony Reveillère (60) puis le Brésilien se livrer à un exploit technique, digne du Lorientais pour crucifier les Gones (90+2). Après une arrivée délicate à Chaban-Delmas, le départ avec un Olympique lyonnais scotché dans les bas fonds de la L1 (17e) l’était tout autant.
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