Par Frédéric Bourigault

L’Olympique Lyonnais a arraché dans la douleur le nul à Rennes (1-1), qui a de son côté manqué l’occasion de reprendre provisoirement la tête de la L1, samedi, pour les premiers matches de la 12e journée.

Le Stade Rennais, dauphin de Brest au classement avec 20 pts, un de moins que leurs voisins qui jouent dimanche à Lille, passera la semaine à ressasser sa première mi-temps, somptueuse mais insuffisamment efficace. Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, pourra lui souffler un peu. Car si sa formation connaît une première partie de saison très difficile, elle affiche au moins une mentalité irréprochable. C’est cette force, et une 2e mi-temps de meilleure facture qui lui a permis samedi d’éviter un 5e revers en championnat. Un peu de réussite aussi, comme à ses plus heures, avec un coup franc de Bastos dévié par le mur rennais pour obtenir l’égalisation juste avant l’heure de jeu (1-1, 54). Si les Lyonnais inquiètent de nouveau depuis un mois, avec l’élimination en Coupe de la Ligue contre Paris SG et le revers au Benfica mardi, ils relèvent pourtant la tête progressivement en L1. Les voici désormais nantis d’une série de cinq rencontres de championnat sans défaite (trois victoires et deux nuls).

Pas de quoi pavoiser pour autant: l’OL pointe à une modeste 10e place avec 16 pts, et son niveau de jeu actuel ne peut guère lui faire espérer mieux. Samedi en Bretagne, les Lyonnais ont affiché la même passivité défensive qu’au Portugal face au Benfica en milieu de semaine. Et ils ne doivent qu’à la maladresse des joueurs bretons et au talent de Lloris d’avoir pu rester dans le match jusqu’à la mi-temps. L’ouverture du score de Kembo-Ekoko (1-0, 5), se jouant d’une tergiversation de Kallström et de Cris sur un grand pont, fût d’ailleurs à l’image de ce début de rencontre: superbe, mais superbe pour les Rennais. Car Dalmat aurait dû ouvrir le score dès la 45e seconde s’il n’avait buté sur Lloris. Et le portier international se montrait de nouveau décisif face à un Tettey tranchant (3). Comme au Portugal également, les Lyonnais ont affiché de grosses lacunes sur coup de pied arrêtés et les corners de Kembo ou Marveaux ont été un supplice constant pour les Rhodaniens lors du premier acte. Mais Fanni, seul face au but (15), puis Danzé (tête sauvée sur sa ligne par Kallström, 16) n’ont pas su en profiter. Malheur à eux car la chance bretonne était passée et le poteau trouvé par Kalltröm en était le signe avant-coureur (45).

A Lyon, la bonne nouvelle s’appellera également Toulalan, entré en jeu pour les dix dernières minutes. De retour après son coup au pied reçu le 17 octobre face à Lille, l’international, hué par le public rennais en tant qu’ancien Nantais et frondeur de Knysna, va peut-être prochainement retrouver son niveau. Comme l’OL ?