Ce bel ensemble va-t-il enfin reprendre des couleurs ? Archives Lyon People
Par Clément Chomarat et Marc Polisson
Le candidat de la droite lyonnaise a présenté les principaux axes de sa politique patrimoniale et culturelle axée « non pas sur la construction de nouveau bâtiments mais sur un foisonnement de projets. »
Gérard Collomb a fait de la construction d’une nouvelle Maison de la Danse à la Confluence son cheval de bataille culturel. Un projet de 100 millions d’euros démonté pierre par pierre par Michel Havard avant même la pose de la première. Qui préfère plutôt envisager la rénovation de l’équipement existant. A l’heure de la disette budgétaire, le candidat mise sur un sursaut d’imagination plutôt que sur des constructions pharaoniques gourmandes en investissement et en frais de fonctionnement annuels (évalués à 10% du cout de la construction). D’autant que l’intégration du futur Musée des Confluences dans le giron de la Métropole va durablement grever le budget culture. C’est donc sur l’accompagnement périphérique des manifestations phares que Michel Havard veut mobiliser les acteurs culturels, en développant des festivals OFF autour de tous les évènements existants. « Le off du Festival d’Avignon draine plus de monde que l’évènement officiel » souligne son référent culturel Eric Pelet. Ce dernier projette également de créer un nouvel événement basé sur les jeux vidéo, et un gros raout autour des 120 ans du premier film « Sortie de l’usine Lumière ». Enfin, Emmanuel Hamelin souhaite créer des « Ruches » destinées à permettre l’émergence d’artistes accueillis en résidence. Reste à définir les lieux d’accueil des futures villas Médicis à la lyonnaise, aptes à ouvrir notre culture sur l’extérieur. « Ce milieu fonctionne trop en autarcie » conclut le porte-parole de Michel Havard. Dans un tout autre domaine, le sort de Cap Canal est définitivement arrêté. Ce sera la fermeture pure et simple.
Le Muséum bientôt verni ?
Le volet patrimonial a également fait l’objet de nombreuses réflexions conduites par Sébastien Duc. Regrettant le manque de volontarisme en la matière de la part de l’équipe sortante, le maire-adjoint du 6ème a souligné l’importance du classement au patrimoine mondial de l’Humanité dont on fêtera bientôt les 15 ans. « A Chambéry ou à Saint-Etienne, personne ne sait que nous disposons d’un tel trésor ! C’est pourtant un véritable levier de développement touristique et économique ». Un levier selon lui insuffisamment promu (les équipes de l’office de tourisme apprécieront…). Michel Havard a également évoqué l’avenir du Musée Guimet, emblématique du boulevard des Belges et totalement laissé à l’abandon par le Conseil général. Et de chiffrer à 20 millions d’Euros la mise aux normes du bâtiment, comptant sur le mécénat pour le transformer en musée consacré à la peinture lyonnaise. « Trop d’œuvres dorment dans les réserves du Musée des Beaux-Arts faute de place pour les exposer » a-t-il opportunément souligné. S’ils avaient été présents Alain Vollerin et Bernard Goutenoire auraient applaudi des deux mains mais, en cette heure matinale, le premier devait certainement mâchonner et le second n’était sans doute pas encore sorti de sa sieste.
Enfin un projet concret pour ce site unique qui a bercé l’enfance de tous les gones ! On a hâte de sabler le champagne sous son immense verrière (enfin restaurée) le soir du premier vernissage.
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