Capture d’écran BFM TV
Par Marc Polisson
Interrogé lundi après-midi par les journalistes de BFM TV, le maire de Lyon qui entame son troisième mandat s’est dit confiant dans la capacité du président de la République « d’infléchir sa politique »… Alors, direction Paris ?
On l’a connu plus vindicatif contre l’actuel locataire de l’Elysée… En direct sur BFM TV depuis la terrasse de son bureau de l’Hôtel de Ville, Gérard Collomb l’a joué très soft. Alors que les rumeurs de départ de Jean-Marc Ayraut sont sur toutes les lèvres, il concède que « le remaniement est nécessaire quand on a subi une telle défaite. Il faut penser à une nouvelle étape, celle du redressement de l’économie. » Et d’assurer, très langue de bois, que François Hollande a toute capacité pour faire bouger les lignes…
Pourquoi une telle empathie doublée de prudence ? Sans nul doute parce que Gégé n’a pas voulu insulter l’avenir. Comme le suppute son ami Jean-Marc Requien, il sait que son troisième mandat s’annonce cauchemardesque, prisonnier qu’il est des talibans verts d’Etienne Tête et des gardes rouges de Nathalie Perrin-Gibert. Présenté par le journal Le Monde comme potentiellement ministrable, il se verrait bien endosser – enfin – les habits de ministre. Mais l’hypothèse de Valls – comme chef du gouvernement – étant confirmée, ses chances sont très faibles…
En revanche, du côté de Jean-Jack Queyranne, qui est proche du ministre de l’Intérieur, ça sent bon ! Si le président de la Région gagnait Paris, ce serait le coup de grâce pour Gégé III.
Pauvre Gégé. Il devrait être ministre aujourd’hui. Mais la question de la présidence de la Métropole, à l’origine de laquelle il est, l’en empêche. Si son soi-disant adversaire UMP a des problèmes de pauvre, Gégé a des problèmes de riche…