Photo © Fabrice Schiff
Par Eric Lafond, candidat centriste indépendant aux municipales de Lyon en 2014
Les élections municipales passées, la majorité municipale doit maintenant s’atteler à mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires. Il est en effet peu probable que le gouvernement annonce un report ou un abandon de celle-ci.
Les nomination concomitantes d’un nouveau ministre de l’Education et d’une nouvelle adjointe aux affaires scolaires à Lyon constituent peut-être l’ouverture nécessaire à une nouvelle approche sur le sujet.
L’intuition initiale de la réforme – alléger les journées et donner plus de temps aux enfants pour apprendre – est pertinente. Mais elle n’a pas été concrétisée puisque le second volet (donner plus de temps) n’apparaît pas clairement. En toile de fond, rappelons ici que la France est un des pays d’Europe comptant le moins de jours d’école par année. L’idée était donc de compléter la réduction du nombre d’heure par jour par une augmentation du nombre de jours. La création des demi-journées vient de là, mais elle n’est manifestement qu’un pis-aller.
Nous devons faire mieux, car notre système scolaire est en mauvais état. Nous ne pouvons accepter plus longtemps que près d’un tiers des enfants entrent au Collège en difficulté. Et personne ne peut raisonnablement avancer qu’il s’agit d’un problème de moyen. L’organisation est en cause, et nous pouvons, localement, l’améliorer.
Telle que mis en oeuvre à Paris ou à Lille, la nouvelle organisation ne fonctionne pas. Le gouvernement ayant besoin de réussir quelques réformes, Lyon a l’opportunité politique d’obtenir une expérimentation (prévue par la Constitution) permettant de mettre cette réforme en cohérence avec les attentes des enfants, des familles, des enseignants et des acteurs associatifs qui sont sollicités.
En construisant l’année scolaire sur 39 semaines (au lieu de 36), nous pouvons conserver le rythmes de 4 jours par semaine autour duquel ont prospéré les acteurs associatifs depuis plus de vingt ans. Ce rythme est aussi celui qui, manifestement, correspond le mieux aux enfants et aux enseignants.
En terminant le temps d’enseignement vers 15h30, nous nous donnons le temps, tous les jours, d’ouvrir les horizons de nos enfants et de renforcer leurs chances de réussite. Et ainsi, de mettre au diapason le rythme scolaire et celui des familles où, le plus souvent, les deux parents travaillent.
Saisir l’opportunité qu’offre le contexte politique pour donner aux petits lyonnais la chance d’une organisation scolaire optimum, voilà une belle ambition en ce début de mandat.
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