Par Saint Pothin
On a tous en mémoire la colère froide de not'bon maire le soir de la rupture du jeune du ramadan lorsque Nora Berra lui avait habillement volé la vedette. Il faut dire que la jeune secrétaire d'Etat aux aînés a le don de l'agacer encore plus que Denis Broliquier.
C'est peu dire ! Et au lieu de faire front, en politique madré, Gérard Collomb a tendance ces temps-ci à préférer l'esquive, voire la fuite en rase campagne. Au risque de laisser le champ à celle qui commence à mettre en places ses réseaux à Lyon en vue des prochaines municipales. La dernière scène date de dimanche 1er novembre, midi, au Grand Prix de Tennis de Lyon. En ce jour de finale, Le Progrès reçoit à sa table, traditionnellement, les élites politiques et économiques de la ville. Le champagne coule à flot. On trouve sur le stand du journal le président de la CCI, Guy Mathiolon, celui qui se voit déjà lui succéder, Philippe Grillot, le président du Medef du Rhône et ennemi juré du premier, Bernard Fontanel, le promoteur immobilier "king de la confluence" Jean-Christophe Larose et un Gérard Collomb, parfaitement à l'aise dans le micmac patronal… Ne manquent que Jean-Michel Aulas (qui boude le quotidien) et Olivier Ginon (qui reçoit à Equita Lyon). Arrive la secrétaire d'Etat, sans escorte, large sourire aux lèvres. Le monde patronal, avec toute la galanterie que l'on connaît aux vieux briscards, va lui « péter la miaille », comme on dit à la Croix-Rousse. Premier agacement pour Gégé qui se retrouve esseulé entre deux militants en quête de photo souvenir.
Le maire se renseigne auprès de Marc Jean : « Vous ne nous avez pas mis à la même table, j'espère ? » Réponse positive, l'un en face de l'autre même. Gégé exige alors que Le Progrès scinde la table en deux. « Impossible ! », répond le traiteur, « le service va démarrer ». Le maire pique alors une crise de rage froide, puis décide de quitter le stand suivi de sa cour. Direction l'espace Canal + où il demande qu'on lui dresse une table illico presto. Thierry Braillard, son adjoint aux sports, suit, Christian Coustal, l'ex patron du Progrès sur ses talons, suivis d'un Gilles Moretton, organisateur du Grand Prix, pour le moins gêné. Heureusement, rares sont ceux qui ont pu assister au micmac. Avec un peu de chance, il passera inaperçu… C'était sans compter sur quelques témoins. Dont de nombreux journalistes ! En attendant, Collomb, par son attitude pour le moins cavalière, a réussi à mettre une nouvelle fois Nora Berra dans la lumière. Et à laisser voir une faiblesse de taille : un certain sens du sectarisme, voire une crainte de l'adversaire. Depuis le bar, le patron de l'UMP du Rhône, Philippe Cochet, n'en perdait pas une miette. Tirant, peut- être, des plans sur la comète…
Pris de cours, Le Progrès a comblé les trous à sa table avec des collaborateurs qui traînaient par là et fait disparaître Nora de son reportage publié dans l'édition de lundi. Le gag, c'est que le journal des Lyonnais n'a rien trouvé de mieux que d'installer face à face les deux ennemis jurés du patronat lyonnais, Guy Mathiolon et Bernard Fontanel. L'un comme l'autre ont accepté le plan de table, avec force sourires convenus. Comme le dit la plaisante sagesse lyonnaise, "Au travail, on fait ce qu'on peut mais à table, on se force." Inutile de vous dire qu'ils n'ont pas été sages et qu'ils ne se sont forcé en rien, mais les apparences étaient sauves !
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Décidement, Collomb aura tout faux dans ses relations avec son opposition. Dire qu’il a voulu prendre modèle sur Barre. On savait le costume trop large, on constate que le chapeau itou !
Où l’on voit qu’en matière de protocole et de diplomatie, le Progrès a encore bien des progrès à faire.
Voici un article bien éloigné de la réalité…comme d’habitude !
Soit, cher observateur, mais pouvez-vous éclairer notre lanterne ?
Vous avez travesti la vérité… et inventé un bel événement à partir de trois fois rien !
Il est parfois des jours où l’observateur, qu’il soit romain ou lyonnais, ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ne vous en déplaise, tout est véridique dans cet article. Si, une chose est fausse, ce n’étaient pas « des militants » qui entouraient Collomb, mais des « militantes ». C’est vrai que ça change tout… Allez, Saint Pothin va de ce pas prier pour que vous retrouviez une bonne vue et Gégé l’envie d’avoir envie !
Pensez-vous que cette bévue aura des conséquences pour la direction du Progrès ? J’ai lu chez vos confrères que Gégé était encore vert de rage hier à la Courly (contre les Verts, justement). S’est-il calmé depuis ?
Gégé est toujours aussi remonté contre le quotidien. Il ne serait pas donc pas improbable que certains cadres du Progrès en prennent pour leur grade. A commencer par Pierre Fanneau, le directeur, puissance invitante… et absente du déjeuner ! Jean-Claude Lassalle qui a tenu tête à Collomb fait jouer à fond son réseau de protection sénatoriale. Cela suffira-t-il ? Et sur ces entrefaits, on annonce la venue imminente du grand patron du crédit mutuel, propriétaire du journal. Sans doute pas pour distribuer des bons points…
Lyonpeople ne pourrait-il pas lancer une souscription pour offrir à not’bon maire comme vous écrivez, à l’occasion des fetes de fin d’année, un petit manuel du savoir-vivre et des bonnes manières. Je ne doute pas que Marco dispose de quelques exemplaires aux pages jaunies qui ont parfait son éducation. Puis je vous suggérer le guide du protocole et des usages du préfet Jacques Gandouin ou le manuel du savoir-vivre à l’usage des rustres et mal-polis du regretté Pierre Desprogres….
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