Philippe Grillot et François Turcas en conférence de presse, le 14 octobre

En Une de l’édition de l’hebdomadaire économique Vox du lundi 25 octobre 2010, les deux visages des têtes de listes CGPME et MEDEF. La première sourit. L’autre pleure.

Selon cette étude réalisée par l’institut Ipsos auprès de 501 chefs d’entreprise et commerçants lyonnais interrogés par téléphone du 29 septembre au 2 octobre, la liste Medef serait largement distancée. Benoit Soury et ses colistiers recueilleraient 35% des suffrages contre 57% pour la liste de François Turcas et Philippe Grillot. L’estimation par collège, eu égard à la règle en vigueur, conduirait aux attributions suivantes :

– La liste de la CGPME recueillerait 45 sièges dont 37 de façon très probable (écarts statistiques significatifs pour les collèges C2, S1, I1 et I2) et en tendance 18 (supériorité statistique mais écart des scores non significatif pour le collège C1)

– La liste MEDEF recueillerait en tendance 15 sièges (supériorité statistique mais écart des scores non significatif pour le collège S2)

Selon Ipsos, « pour une majorité des chefs d’entreprise (55% voire 64% parmi ceux ayant l’intention de voter) la dichotomie des listes patronales (candidats du MEDEF d’une part et candidats de la CGPME d’autre part) est perçue comme étant plutôt une bonne chose. Les dirigeants des plus grandes entreprises (10 salariés et plus) dans le secteur des services sont toutefois plus nombreux que leurs pairs à le déplorer (33% par rapport à 10% en moyenne). Il demeure que 32% des chefs d’entreprise se disent indifférents à la présence de deux listes patronales (24% parmi ceux ayant l’intention de voter) ; ces "indifférents" étant sur-représentés dans la catégorie des petites entreprises de commerce (manifestement moins mobilisés pour cette élection).

La possibilité de voter en 2010 par Internet dopera les intentions de vote : pas moins de 69% des chefs d’entreprise déclarent avoir l’intention de voter aux prochaines élections de la CCI de Lyon que ce soit par Internet ou par correspondance. En réalité, la participation devrait se situer entre 40% et 69% si l’on prend en compte les standards habituels de transformation des intentions en passage à l’acte. Une fourchette à mettre en regard avec les 19% de votants en 2004 ! D’une manière générale les dirigeants des entreprises les plus importantes (plus de 10 ou de 50 salariés selon le secteur) semblent plus mobilisés : 80% disent avoir l’intention de voter par rapport à 67% pour les entreprises de plus petite taille. »

Du côté du Medef, la pilule a du mal à passer. Certains n’hésitant pas à mettre en doute l’indépendance de l’hebdomadaire de Florent Dessus par rapport à la CGPME… " Il s’agit d’un sondage financé en sous main par la CGPME. Un sondage global qui ne tient pas compte des 6 collèges et n’a pas de base statistique assez forte (213 chefs d’entreprises consultés)" assure un proche de l’organisation patronale.

A quand le sondage made in MEDEF ?