On se souvient que Bayrou (A propos avez-vous vu sa prestation de janvier quand il a présenté ses vœux dans l'indifférence générale. La cérémonie se déroulait en direct sur LCI. Sur l'estrade Bayrou pérorait entouré de cinq ou six petits vieux cacochymes flanqués, de deux obèses impressionnantes. En incrustation sous l'image « Bayrou présente ses vœux » on ne pouvait s'empêcher de lire Bayrou présente ses vieux). On se souvient que Bayrou et Mercier avaient piqué pour le Modem le slogan de Gégé en 2001 « Lyon de toutes ses forces » ainsi que la couleur orange. Voilà-t-y pas que Delanoë après avoir emprunté l'idée de Vélov' à la ville de Lyon, se vante d'avoir trouvé un slogan génial pour les élections municipales à Paris. « Paris d'abord », voilà qui doit rappeler des souvenirs à notre nonagénaire Francisque Collomb qui avait gagné dans les années 70 avec ses listes « Lyon d'abord ». Delanoë et ses amis verts adorent le recyclage. A la place de Collomb on déposerait tout ce qui se fait à Lyon, on pourrait améliorer le budget de la ville avec les droits d'auteur.

Toujours à propos de l'UDF dont Lyon fut la place forte pendant des années. Il est à craindre (faut-il le craindre) qu'elle ne devrait pas tarder à disparaître du paysage politique lyonnais. Gégé ayant récupéré l'héritage du barrisme aujourd'hui traité avec une désinvolture inimaginable par Perben. Mercier, Million, Philip et récemment Begag sont en train de donner le coup de grâce au cadavre de l'UDF qui avait failli faire le coup de Lazare en ressuscitant en Modem.

Mais le Modem est en train d'exploser et ses électeurs vont se répartir à gauche comme à droite. Raymond Barre qui était l'arbre qui cachait une forêt centriste dévastée, doit sourire sur son petit nuage. Et gageons qu'il ne risque pas de s'endormir en voyant les petites guerres intestines qui devraient avoir raison des grandes espérances de François Bayrou.

SACRIFICE

Max Vincent, le malheureusement encore maire de Limonest envoie régulièrement aux Limonois une gazette où il fait son autopromotion et leur explique la chance qui est la leur d'être administrés par son équipe. Dans l'un des derniers envois il nous explique qu'il s'oppose vigoureusement à la construction de l'autoroute de contournement de l'Ouest lyonnais. Il se dit prêt (ou presque) à faire un rempart de son corps pour empêcher pareil outrage aux Monts d'Or.

Moi, à la place du maire de Limonest, qui n'aime rien tant que signer des permis de construire et autres polygones d'implantation dont certains sont heureusement retoqués par le Tribunal administratif au grand dam des contribuables limonois qui payent les pots cassés et des promoteurs qui croyaient en la toute puissance de notre hobereau d'opérette, moi, à sa place, disais-je, je démissionnerais pour montrer à quel point je suis opposé au projet d'autoroute. Voilà qui aurait de la gueule. Et même si ça ne marche pas au moins serions nous débarrassés du Terminator des Monts d'Or.

POURCENTAGE

Quand on reproche aux médias d'en faire trop sur les coups de cœur de notre président, ils expliquent que « Les » Français (soit si les articles définis ont un sens, les 63 millions de citoyens de ce pays), se passionnent pour ça. Pour étayer leur raisonnement et surtout justifier un comportement indéfendable, nos brillants journalistes nous expliquent que lorsqu'un magazine fait sa couverture sur le nouveau couple présidentiel, l'audience augmente de 20% à 30%.

Faisons le calcul : L'Express, le Nouvel Obs, le Point vendent chacun en moyenne, 400 000 exemplaires par semaine. 20% à 30% ça fait à tout casser 1 million de lecteurs supplémentaires. Soit à peu près le lectorat hebdomadaire de Voici, qui exceptionnellement doit acheter un news pour une fois. On est loin des 63 millions de Français et même des 40 millions d'adultes.

Ça n'empêche pas Morandini d'Europe 1 et Domenach de Marianne et I Télé de justifier ainsi leur goût immodéré pour l'info-people et continuer à faire leur sale boulot. Sans honte. Avec même une certaine arrogance.

Certains journalistes se moquent du monde. Pas étonnant que leur profession soit aussi peu respectée.