Mon voisin de gauche (pas seulement en regardant votre écran), Philippe Dibilio n'a pas l'air de porter dans son cœur le sieur Cochet qui a le tort d'être sarkoziste et de vouloir faire la peau à quelques maires dits de droite mais qui ont accepté un poste au Grand Lyon. Aussi veut-il en finir avec le maire de Collonges (et je l'espère, avec Max Vincent le bétonneur insatiable) et quelques autres notables qu'on a beaucoup trop vus. Sans doute, Philippe Dibilio compte-t-il parmi eux quelques amis. Aussi, monte-t-il au créneau pour leur sauver la mise. Il va même jusqu'à critiquer la position courageuse de Philippe Cochet, un des rares élus (je me demande même s'il n'est pas le seul) à vouloir (enfin !) supprimer les départements devenus obsolètes et dévoreurs d'impôts. Rien que pour ça l'homme mérite respect. Une nouvelle fois, je ne suis pas d'accord avec toi, mon bon Philippe.
Je suis également surpris que notre chroniqueur de gauche, après avoir défendu bec et ongles les départements, fasse l'éloge de « la région urbaine de Lyon ». N'y aurait-il pas là une de ces belles contradictions qui font le charme des penseurs de gauche ? Si en effet le concept de région urbaine est tout à fait d'actualité et porteur d'avenir, comment imaginer qu'il puisse exister tant que les départements n'auront pas été revus et corrigés ? Communes (en en réduisant le nombre), « Régions urbaines », Grandes Régions (une dizaine suffirait largement). Voilà qui serait largement suffisant.
Entre nous Philippe, je suis sûr que si tu n'étais pas copain avec le maire sortant de Caluire, tu serais de mon avis.
PRECISION
Fin décembre, à la suite d'un entretien avec Marco (je donnais mon avis sur le combat de coqs entre Perben et Collomb) je lui promettais de faire un pronostic fin février.
Depuis les choses se sont précipitées. Perben accumule les erreurs tactiques et l'on peut penser que lorsqu'il commencera la campagne, les jeux seront définitivement faits. Collomb qui a intérêt à refuser tout débat qui pourrait relancer son adversaire fait ,lui un sans faute. Mercier, que ses électeurs devraient pendre haut et court, restera dans l'histoire lyonnaise comme le fossoyeur de l'UDF et accessoirement du centre droit lyonnais. Il faut se méfier des paysans matois.
La question qui se pose aujourd'hui, n'est pas de savoir si Collomb va gagner ou non (Perben a bel et bien perdu. Nous grandirons sans lui) mais de savoir si Gégé va réussir le Grand Chelem comme Noir en 89.
Il en rêve. Mais il faudrait un cataclysme pour qu'il remporte les 6ème et 2ème arrondissements. En revanche, il pourrait bien gagner les 7 autres, y compris le 3ème où Perben se présente.
Faites l'expérience, demandez à vos amis s'ils vont voter pour Perben. Même à droite, personne n'en a envie. Si toutefois vous en dégotez un, notez ses coordonnées et envoyez les à Perben, ça le réconfortera.
DROLE DE SOUTIEN
Delon-César venu à Lyon faire la promo du dernier « Astérix » s'est fendu d'un compliment à Gégé en lui souhaitant de gagner les élections. Dans le camp du maire, où l'on n'aime pas trop notre star bouffie d'orgueil réfugiée en Suisse, et qui jadis fut très proche de Le Pen, on espère que ce soutien ne fera pas de tort à leur champion. Ils doivent déjà supporter Richard Brumm ; avec Delon ça commence à faire beaucoup.
Gégé s'en amuse. Au fond, il ne peut s'empêcher de trouver ses nouveaux amis de droite plus drôles que ses grognards ex soixante-huitards.
DEPART
Alain Bideau, entré en politique un peu par hasard (c'est son mentor Raymond Barre qui l'avait imposé dans le microcosme lyonnais marécageux) y avait pris goût.
Malgré toutes les fausses promesses, les traquenards, les trahisons de ses faux amis de l'UDF puis de l'UMP, le directeur du Centre Jacques Cartier avait du mal à imaginer quitter le cénacle des notables lyonnais. Il vient de le faire. Enfin.
A l'image d'André Soulier, il n'avait jamais été véritablement accepté par les caciques de la droite et du centre.
A Lyon, on promeut les médiocres plutôt que les bons. Après avoir avalé de nombreuses couleuvres, Bideau a rendu son tablier. A l'entendre, on le sent déçu. Déçu par la politique. Mais aussi déçu par un Perben qui, stratégiquement comme tactiquement, s'est complètement fourvoyé. Et même discrédité.
Il vient d'annoncer qu'il quittait l'UMP et qu'il ne soutiendrait par l'ancien ministre des Transports. Même s'il n'a pas voulu dire pour qui il votera. Il est clair que le barriste qu'il est resté à plus d'affinités avec Gérard Colomb qu'avec Perben qui s'est égaré dans les traboules millonistes.
Souvenez-vous de la folie MILLON en 2001 et du nombre d’opportunistes qui l’ont rejoint dans le combat lyonnais. Maintenant ils se déchirent entre eux. Certains rejoignent même le camp annoncé gagnant cette année…..sans que la gauche ne s’en offusque, pour l’instant ! Imaginons que COLLOMB entame une petite baisse dans les sondages, je doute alors que son mélange hétéroclite de socialistes, communistes, verts, centristes Modem ou non Modem, gens de la société civile ne fasse bon ménage longtemps. Car, idéologiquement, l’autre camp paraît beaucoup plus homogène et avoir une vision plus moderniste de Lyon..