En posant son bulletin dans l'urne lors de l'élection de Gérard Collomb, Etienne avait la tête ailleurs. On le comprend.

Par Justin Calixte Etienne Tête qui occupait un très bon rang parmi les adjoints de la mairie centrale a été conservé de justesse par le fin politique qu'est Gérard Collomb. Celui-ci n'a quand même pas pu s'empêcher d'humilier celui que certains de ses amis ont  surnommé « le Ténia », c'est le nom du ver(t) solitaire qui ravage les organismes sains sans que l'on s'en rende compte, voila donc notre ami Tête en queue. « Enfin, à sa place », penseront beaucoup. A un poste où à défaut d'être utile, il ne sera guère nuisible. La question est de savoir combien de temps Etienne Tête jouera le jeu en faisant profil bas ; je ne serais pas surpris s'il se réveillait très bientôt à la grande joie des medias toujours à l'affût des  outrages des spécialistes du dénigrement.

Insupportables

Les supporters des équipes de foot sont – chacun le sait – des cons finis et parfois même sanguins. A chaque nouvel incident, on fait semblant de s'en rendre compte et de s'en offusquer. Etre supporter, si je comprends bien, c'est trouver son équipe formidable même lorsqu'elle est nulle ; c'est aussi féliciter ses joueurs même lorsqu'ils trichent ouvertement ; c'est encore siffler et dénigrer l'équipe adverse même si elle est bien meilleure que la sienne. Comment s'étonner que l'on trouve chez ces gens-là nombre de racistes et antisémites. Ce comportement imbécile se retrouve chez les militants de droite comme de gauche. Les supporters de Sarkozy lui pardonnent tout, même l'inexcusable et insultent sans réfléchir le parti adverse. Les supporters de Ségolène Royal ne valent pas mieux. Ils dénoncent systématiquement Sarkozy et Fillon même lorsque les mesures prises sont indispensables et ont été recommandées jadis par leurs propres leaders.

Si l'on discerne volontiers les mauvais arguments, la mauvaise foi, les mensonges dans le camp opposé, il semble impossible que l'on soit capable d'être lucide avec ceux utilisés dans son propre parti.

Serait-il possible qu'un jour, on puisse se déterminer en fonction d'un raisonnement personnel plutôt que de céder à des réflexes pavloviens ?

Ainsi, cher « Paul-Louis de Limonest », qui espérez que « ça sent le sapin » pour moi,  peut-être pourrez-vous lire sans a priori les jugements récurrents de la justice à l'encontre de votre maire bien aimé et peut-être pourriez-vous tout en le soutenant, si ça vous dit, protester contre sa politique d'urbanisme sauvage.

Je crains de mourir (c'est ce que semblent souhaiter quelques internautes qui ne dépareilleraient pas chez les supporters du PSG) avant de connaître cet âge d'or. Mais cela ne m'empêchera pas de rêver.

Mise au point

Un fringuant ami qui se soucie de mon image et de ma réputation m'a fait savoir que le sieur Marmoz, désormais « journaliste indépendant » (cela ne veut pas dire qu'il soit devenu objectif) me consacrait quelques lignes sur son blog.

Diable ! Quel honneur ! Je m'y rends donc. Et, ô surprise, l'ex rédacteur de Lyon libé avoue qu'il m'a piqué une formule. Mais au lieu de s'en excuser, le voilà qui, une fois de plus, en profite pour baver sur moi dans un papier fleuve aussi long que les discours de Castro que Bob a tant aimé.

Le brave garçon laisse même entendre que je le poursuis de « ma haine ». Diable ! Pour qui se prend-il ?

Ceux qui me lisent fidèlement peuvent témoigner que je ne parle pratiquement jamais de lui. Pourquoi d'ailleurs lui en voudrais-je. Il n'est pas pire que ses confrères lyonnais. Cela justifie chez moi un zest de mépris mais sûrement pas de la haine.

Fidèle à ses méthodes gauchistes, il menace – si je l'asticote – de faire savoir pourquoi je ne l'aime pas. Comme si je traînais derrière moi un lourd secret, une vilénie honteuse.

Diable ! Qu'ai-je pu faire de si répréhensible à ses yeux ?

Je ne vois qu'une chose. J'imagine que Marmoz veut faire allusion à mon faux passé de dessinateur humoristique dans le journal Minute. Pure invention dont il est l'auteur. Il a fini même par s'en persuader. Il faut dire que cet ex gauchiste voyait autrefois – il semble que cela ait heureusement  changé – des fascistes partout.

Il avait d'ailleurs « révélé » ce faux scoop dans Lyon Libé lorsque j'avais créé avec Fernand Galula et Gérard Angel, l'éphémère « Lyon dit que ».

Depuis, sa fausse information a fait florès puisque deux éminents journalistes, Brunet -Lecomte et Philippe Chaslot, reporters exemplaires, à l'éthique incontestable et à la rigueur indiscutable ont colporté la rumeur sans la moindre vérification. Avec bien sûr l'intention de me nuire.

Sans doute aurais-je du faire un procès gagné d'avance. Mais sans doute ne haïssais-je pas assez cet obscur journaliste d'un Lyon Libé qu'il a contribué à faire mourir. Sans doute, n'ai-je jamais accordé grande crédibilité à ses propos évanescents. J'aurais peut- être dû.

Eh attendant, si vous rencontrez Marmoz dites-lui qu'il aille en paix. Je ne le hais point.

Qu'il continue de raconter des blagues sur son blog et même de me plagier sans vergogne si ça lui chante. Mais, de grâce, qu'il ne fasse pas semblant de le faire par ignorance. A qui peut-il faire croire qu'il ne lisait pas mes chroniques dans l'hebdo de ses amis Chaslot et Arfeuillère ? A l'époque, non seulement il les lisait mais il ne comprenait pas pourquoi Lyon Cap pouvait accorder un droit d'asile à un « fasciste » de mon acabit. Avec ses amis Buna, Agostino et autre Bouchard, ils organisèrent même une cabale contre moi !

Marmoz vieillit. Sa mémoire devient sélective et approximative.

Cela explique peut-être son goût funeste pour la vérité relative.

Enfin, moi ce que j'en dis !