Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Mis à mal par le soutien de certains ministres aux députés frondeurs de la majorité, le Premier ministre Manuel Valls a remis la démission de son gouvernement, lundi 25 août 2014. « Il ne peut y avoir que l’affirmation d’une seule ligne politique parmi les membres du gouvernement », a réagi un Gérard Collomb dans les starting-blocks.
« Oui, je démissionnerais. » Interrogé ce matin par Jean-Jacques Bourdin sur les cas Montebourg et Hamon, le sénateur-maire de Lyon a (presque) vu juste. Face à la fronde des ministres de l’Économie et de l’Éducation Nationale, le Premier ministre a présenté ce jour la démission de son gouvernement au président François Hollande. Le locataire de Matignon ne quittera pas pour autant la rue de Varenne et devrait faire connaître la composition du futur exécutif national mardi. Forcément, au jeu des pronostics, le nom de Gérard Collomb revient avec insistance.
Une rumeur récurrente lors des précédents remaniements, mais qui prend aujourd’hui une toute autre ampleur. « Je ne ferme pas la porte à une entrée au gouvernement », a confié Collomb aux journalistes lyonnais à l’occasion d’une conférence de presse montée à la minute dans le quartier de la Confluence. « Si le modèle lyonnais peut être repris au niveau national, j’en serai content. Le modèle public/privé permet d’avoir une agglomération forte », a-t-il ajouté. Un « modèle lyonnais » qui s’appuie sur un autre particularisme de ses élus : le cumul des mandats.
« Alain Juppé a été ministre et en même temps un maire qui a su transformer sa ville. Si le président de la République est dans cette conception-là, soit il accepte que nous fassions des choses ensemble, soit il ne l’accepte pas, ce qui est le cas aujourd’hui », glissait habilement Gérard Collomb dans nos colonnes en janvier 2014. Comprendre que Collomb ira s’il peut conserver les mandats locaux qu’il souhaite, en particulier la présidence de la future métropole. Interrogé par le magazine Acteurs de l’économie, le 1er fédéral du PS du Rhône David Kimelfeld assure que « l’hypothèse » de voir débarquer Collomb au gouvernement « n’est pas à exclure. »
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