Le Palace, l'une des discothèques parisiennes en vogue dans le monde de 1978 à sa fermeture en 1996, rouvrira ses portes mi-2008 dans les atours d'un théâtre dévolu à l'humour après d'importants travaux, a annoncé mardi à l'AFP Hazis Vardar, l'un de ses propriétaires.
Le Privilège, restaurant sélect qui avait créé dans les sous-sols du Palace par Fabrice Emaer, roi des nuits parisiennes dans les années 80, rouvrira aussi "sous la forme d'une brasserie-lounge de qualité mais accessible", a ajouté M. Vardar. Le producteur Jimmy Levy, découvreur de talents (Les Vamps, Gad Elmaleh…), a été nommé directeur artistique de la nouvelle salle. M. Levy a dirigé le Palais des Glaces et le Théâtre Grévin. Hazis Vardar a racheté Le Palace en novembre 2006 avec son frère le comédien et auteur Alil Vardar. Les autres actionnaires sont des entrepreneurs belges, Chantal et Francis Lemaire, dirigeants de Radio Contact détenu à 49,4% par RTL Group. Les frères Vardar sont propriétaires de deux autres théâtres parisiens, la Comédie-République et la Grande Comédie, également dévolus à l'humour. Leur dernier spectacle, "Le Clan des divorcées", écrit et joué par Alil Vardar, est à l'affiche depuis trois ans et revendique près de 400.000 spectateurs. Music-hall à l'origine, Le Palace a ouvert ses portes en 1923 et a été transformé en cinéma en 1946, avant de devenir un théâtre en 1969. En 1978, Fabrice Emaer en fait le night club le plus célèbre d'Europe et le pendant du "Studio 54", temple des nuits new-yorkaises. "Le Palace va redevenir un théâtre de 1.000 fauteuils. Nous voulons en faire un nouveau Splendid, un pôle humoristique", a précisé Hazis Vardar. "Après six premiers mois de travaux, nous voyons enfin le bout du tunnel. Le chantier a pris du retard. Près de 2 millions d'EUR auront été nécessaires", a dit M. Vardar. Le décor Art nouveau est classé et les fresques sont en cours de restauration sous le contrôle des Monuments historiques. Depuis 1996 et la liquidation judiciaire du Palace, version discothèque, gérée par Régine dans les dernières années, plusieurs investisseurs s'étaient fait connaître mais avaient renoncé face à l'ampleur des travaux.
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