Le tribunal correctionnel de Paris, qui avait convoqué lundi l'humoriste Jamel Debbouze pour répondre d'une conduite sans permis, l'a sanctionné pour son absence à l'audience, ordonnant sa comparution le 2 juin et lui interdisant de conduire tout véhicule d'ici là.
Le 8 avril 2007, Jamel Debbouze avait fait l'objet d'un contrôle de police sur les Champs-Elysées, alors qu'il était au volant d'une grosse berline de location. L'acteur avait alors reconnu savoir depuis un an que son permis avait été invalidé après qu'il eut perdu tous ses points. Mais, avait-il assuré, une action était en cours devant le tribunal administratif qui devait lui rendre tous ses points et mener à la restitution de son permis. Il s'estimait donc autorisé à conduire. Lors d'une première audience, le 15 octobre, le président de la 30ème chambre correctionnelle, Luc Barbier, avait renvoyé l'affaire au 4 février. Il estimait que l'administration devait lui fournir des documents complémentaires concernant les six infractions routières commises par l'humoriste et ayant mené au retrait des 10 points de son permis. M. Barbier avait d'ores et déjà ordonné que le comédien assiste à l'audience du 4 février. Pourtant, lundi matin, il ne s'est pas présenté car, d'après son avocat Me Sébastien Dufour, il était "dans le sud de la France, pour la promotion d'un film". Le président a donc suivi en tout point les réquisitions du procureur qui a estimé qu'"il n'y avait pas lieu (pour M. Debbouze) de contourner cette comparution personnelle". Comme le demandait le ministère public, le tribunal a ainsi placé l'humoriste "sous contrôle judiciaire, avec interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur" d'ici l'audience du 2 juin.
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