Le sénateur-maire de Lyon, a appelé lundi Martine Aubry à "purifier" le parti socialiste, semblable aux "écuries d'Augias", au lendemain des élections européennes, marquées par un revers du PS.

"C'est un appel à Martine Aubry. Il faut qu'elle change très vite le PS. Il ne faut plus que ce soient les écuries d'Augias. Il faut faire passer un grand fleuve qui purifie tout ça", a-t-il déclaré à la veille de sa participation au conseil national du PS à Paris. "Si on ne se remet pas en cause quand on a des scores comme ça, c'est qu'on ne se remet jamais en cause. C'est de l'autisme", a-t-il fustigé. "Il faut arrêter qu'il y ait dix personnes rue de Solférino (le siège du PS, ndlr) qui fassent la pluie et le beau temps dans leurs petits bureaux. Ils font d'ailleurs plutôt la pluie", a-t-il ironisé. "Il faut qu'ils ouvrent leur bureau national", a ajouté M. Collomb, se disant candidat en tant qu'élu local, et à ce titre "pilier" du parti.

Début mars, l'édile lyonnais avait averti qu'une "fronde" était en train de "s'organiser" dans plusieurs régions contre "les listes ubuesques" établies par la direction du PS pour les élections européennes. Dans le Sud-Est, Vincent Peillon, eurodéputé venu du Nord-Ouest proche de Ségolène Royal, "reste le candidat de l'appareil du PS, c'est-à-dire un bon candidat pour les six personnes qui l'ont désigné, pour les autres, je suis plus dubitatif", avait affirmé M. Collomb sur Canal+. "On ne va pas aller jusqu'à des listes dissidentes, mais en tous cas, se réunir ensemble pour faire bouger les lignes du parti et ne plus se laisser enfermer dans les motions du type congrès de Reims", avait-il ajouté. M. Collomb avait posté sur son blog une lettre signée par 20 personnalités du parti, dénonçant la "méthode" employée par "quelques camarades de la direction, souvent juge et partie", à l'origine de l'élaboration des listes européennes.