Photo © Fabrice Schiff
Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s’allonge sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. L’attaquant de l’OL se prête à nouveau au jeu ce mois-ci sur le divan d’Iceo.
Alexandre, pourquoi est-il impossible de laisser un message sur ta boîte vocale ?
Je dois bien reconnaître que j’ai tendance à les écouter plusieurs jours après les appels alors que par sms je réagis très rapidement…
Ça représente combien de sms par jour ?
Un peu plus de 300, tu sais, ça va vite ! Tu trouves que c’est beaucoup ? (Très interrogatif et très sérieux)
Tu as regardé la soirée de la Ligue des Champions hier soir (Itw réalisée le 22 octobre, ndlr) ?
Oui, j’étais invité chez Samuel Umtiti mais je n’ai pas regardé le PSG face à Nicosie, nous avons maté Barça-Ajax.
Est-ce-que ton prochain objectif, c’est l’Euro 2016 ?
A moyen terme évidemment, si un joueur de foot de haut niveau n’a pas cet objectif, il faut qu’il change de métier (déterminé). A court terme, c’est le titre avec l’OL, difficile mais pas injouable.
Le milieu du foot te fatigue-t-il ?
Non, je ne peux pas dire qu’il me fatigue. En revanche je pense que c’est un milieu vraiment différent des autres même si je manque de recul ; ça tourne toujours autour des médias et de l’argent avec des proportions parfois hallucinantes.
On te confond parfois avec d’autres joueurs dans la rue ?
Plus maintenant mais à une époque oui, ça tournait souvent autour de Michel Bastos et Jimmy Briand, ça me saoulait un peu d’ailleurs !
Mais pourquoi ça te saoulait ?
Parce qu’ils ne sont pas très bons ! (Il éclate de rire)
Au quotidien, as-tu un point faible ?
Je suis très têtu, je peux mourir si je pense avoir raison pour avoir le dernier mot. On me le reproche souvent en rigolant mais je sais que ça en agace certains.
Dans la vie, tu es plutôt discret. Pourtant sur le terrain, tu es un vrai casse-couilles, je me trompe ?
Non c’est vrai, mais si tu savais comment j’aime gagner, tu ne me poserais même pas la question. On pourrait gagner 10-0 que j’aurai envie de marquer le 11e but, c’est comme ça, c’est ma nature ! Alors que dans la vie de tous les jours je déteste me mettre en avant.
Il y avait des posters de joueurs de foot dans ta chambre quand tu étais petit ?
Non, je partageais ma chambre avec mon frère et crois-moi je ne pense pas qu’il m’aurait laissé faire.
Quelle est la remarque que l’on te fait le plus souvent ?
Ça s’est beaucoup calmé mais à une époque on me disait toujours que j’étais « un branleur », j’avais conscience qu’on me disait cela pour me piquer, de toutes façons je ne le suis pas du tout.
Dans tes rêves les plus fous, avec quel joueur aimerais-tu évoluer ?
Sans aucun doute Ronaldinho, j’adore ce joueur.
Penses-tu encore à ta non-sélection pour le Mondial au Brésil ?
Non, plus du tout ! Un sportif doit regarder devant.
Quel est le joueur de foot le plus drôle que tu connaisses ?
En fait je rigole un peu avec tout le monde. Personne ne ressort en particulier, je suis du genre bon public, j’adore les gens qui ont la déconne.
Tu pleures souvent ?
Non ! (Sans réfléchir)
Avec quelle ancienne gloire lyonnaise aurais-tu aimé jouer ?
Sonny Anderson, grand attaquant, très fort. Pour moi, c’est grâce à lui que Lyon est devenu Lyon, je crois aussi que c’est grâce à lui que je suis attaquant.
Quelle émission de tv ou série ne rates-tu jamais ?
Je serais incapable de te donner un programme ou une série que je ne rate jamais même si je regarde souvent la télé.
Qu’est-ce-que tu vas faire en sortant de l’Icéo ?
J’ai une petite visite médicale au club et ensuite je rejoins un pote.
Que vont dire tes proches en lisant le Barthologue ?
Je vais me faire chambrer, c’est sûr ! (Il sourit)
Un message à passer à Didier Deschamps pour l’Euro 2016 ?
Mon sac ainsi que ma détermination sont prêts, coach !
Maintenant on change, c’est toi qui me poses une question…
Tu t’es rendu compte que tu as exactement les mêmes tongs jaunes que lors de notre dernière interview…
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