Philippe Grillot, reconduit dans ses fonctions de président de la CCI de Lyon par la justice administrative, réoccupera-t-il son bureau au Palais de la Bourse ? © Photo DR
Le tribunal administratif a tranché, jeudi 27 novembre, annulant l’élection d’Emmanuel Imberton a la tête de la CCI de Lyon pour « vice de procédure. » Conséquence ? Philippe Grillot recouvre son poste de président de la chambre consulaire, qu’il ne souhaite toutefois pas conserver.
Souvenez-vous. Fin 2013. Après démission d’une partie de son bureau suite aux propos peu amènes qu’il avait tenu dans la presse sur la régionalisation consulaire, l’ancien président de la CCI de Lyon Philippe Grillot avait refusé de procéder à l’élection de son remplaçant lors de l’assemblée générale suivante. La présidence de séance avait alors été assurée par une représentante de la préfecture qui a fait procéder au vote adoubant Emmanuel Imberton. Pourtant, Grillot avait légalement deux mois pour mettre en place le scrutin. En effet, seule une démission de l’ensemble du bureau aurait justifié, au regard du Code du commerce, une telle reprise en main des services préfectoraux. Mais seulement neuf membres du bureau sur dix avaient jeté l’éponge. « Aucune disposition législative ou réglementaire ne permettait au préfet de se substituer d’office au président d’une CCI », souligne la juridiction citée par Le Progrès. Ce « vice de procédure », souligné dans sa conclusion par le rapporteur public, profite à Grillot qui recouvre donc ses anciennes fonctions. Les parties ont deux mois pour faire appel.
Mise à jour : Philippe Grillot s’est confié à Tribune de Lyon. « Cette décision veut dire que le droit est respecté », a-t-il indiqué à notre confrère Vincent Lonchampt. Si l’homme fera son retour à la CCI de Lyon lundi 1er décembre, il n’a pas l’intention de conserver son fauteuil de président et souhaite convoquer une assemblée générale « dans les plus brefs délais. » L’homme souhaite en effet se consacrer à ses projets en Afrique, dévoilés par Lyon People.
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