Une vingtaine d'élus et de cadres du Modem de la Loire ont démissionné du parti mardi, après des différends internes ayant abouti à la suspension de quatre cadres qui avaient critiqué dans la presse le manque de démocratie au sein du parti, ont annoncé les démissionnaires.
Deux vice-présidents sur cinq du Modem Loire, le président des Jeunes démocrates de la Loire et le délégué de la section de Feurs, avaient dénoncé début novembre dans Le Progrès le manque de démocratie interne, et l'éventualité d'une alliance avec la gauche au second tour. "Si on veut rester fidèles à nos statuts, le Modem devrait conduire des listes autonomes. Et aux deux tours" avait estimé l'un d'eux. "Les militants et nous, responsables dans ce parti, nous ne sommes pas entendus, ni même consultés d'ailleurs, pas toujours informés des décisions", avait déploré une autre, critiquant la gestion de Gilles Artigues, président du Modem 42. "Je préfère passer pour un dictateur, plutôt que de traîner des gens comme eux", avait rétorqué dans les colonnes du même journal Gilles Artigues, qui est aussi médiateur national auprès des adhérents. Ces quatre cadres, convoqués devant le Comité de conciliation et de contrôle du Modem, ont été suspendus par ce dernier mardi. Ils ont, dans la foulée, envoyé une lettre de démission à François Bayrou, accompagnée de celle de 35 autres militants, dont une quinzaine de responsables internes et élus. Ils ont prévu de fonder en début d'année une association pour défendre leurs idées ensemble. Le Modem 42, peu représenté dans les institutions ligériennes, compte selon les démissionnaires environ 400 militants.
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