© Fabrice Schiff
Dans son délibéré du jeudi 12 février 2015, la 6e chambre correctionnelle de Lyon a « jugé irrecevable l’action civile » de Michel Neyret contre l’acteur François Cluzet, le directeur du Progrès Pierre Faneau et un journaliste du quotidien régional. L’ancien policier veut faire appel du jugement.
« C’est peut-être Michel Neyret qui a piqué le butin de Toni Musulin ! » La petite phrase de François Cluzet lors de la promotion du film « 11.6 » sur le convoyeur de fond lyonnais, reprise par Le Progrès, avait fâché tout rouge de Michel Neyret. « Une attaque scandaleuse, à caractère diffamatoire » de l’acteur et « un titre racoleur » du Progrès, fulminait alors l’ancien n°2 de la PJ de Lyon. Les avocats de l’ancien policier réclamaient 10 000 euros de dommages et intérêt à l’encontre de l’acteur et du journaliste auteur de l’interview, poursuivis pour diffamation, ainsi que la publication d’un communiqué dans les colonnes du Progrès. Lors de l’audience du 6 décembre dernier, François Cluzet s’était excusé « d’avoir voulu faire un bon mot en off », ajoutant « si j’ai atteint à l’honneur de Monsieur Neyret, je m’en excuse. » « Je constate que le tribunal de Lyon a consacré l’humour comme une excuse absolutoire. Aujourd’hui vous pouvez rapporter n’importe quel propos mensonger sous le couvert de l’humour en toute impunité », a regretté Michel Neyret après la lecture du jugement jeudi, rapporte l’AFP. L’avocat de Michel Neyret, Yves Sauvayre, a confirmé son intention de faire appel du jugement.
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