Bernard Valero mène un Tour de France, avec Lyon comme étape jeudi, pour faire tomber "les clichés des ambassadeurs Ferrero Rocher" de la diplomatie française, la deuxième plus importante au monde en effectifs après les Etats-Unis.
"Il y a d’un côté les clichés sur les ambassadeurs Ferrero Rocher, et de l’autre la réalité du travail de diplomate", explique-t-il avant un débat avec les étudiants d’une université lyonnaise organisé dans le cadre de l’opération "Le Quai d’Orsay hors les murs". Sa mission ? "Sensibiliser les Français, sur le terrain, aux enjeux de la politique étrangère de la France, qui concerne tout le monde", particulièrement en cette année de présidence du G20 et du G8. Et montrer que le travail des 15.000 membres du corps diplomatique français, qui compte 14% d’ambassadeurs femmes, n’est pas confiné à l’univers des cocktails et petits fours. Au-delà de ces interventions en province (après Lyon, le porte-parole du Quai d’Orsay sera à Lille le 10 mars, à Nantes le 17 et à Nancy le 30), le ministère a lancé une série de "webdocumentaires" accessibles via son site internet France diplomatie et sur http://destinations.diplomatie.gouv.fr. On peut notamment voir dans ces "chroniques d’une diplomatie de terrain" l’ambassadeur de France en Géorgie, Eric Fournier, sur la ligne de démarcation entre le territoire géorgien et la région séparatiste pro-russe d’Ossétie du Sud. Il y dit sans langue de bois que ce petit Etat du Caucase est "un pays qui n’intéresse pas la France", ce qui a expliqué la difficulté à prendre conscience de la crise de l’été 2008, lors de la guerre russo-géorgienne. Le Quai d’Orsay se fait fort du succès de son site diplomatie.gouv.fr, l’un des sites institutionnels les plus visités avec plus d’1,5 million de visites par mois. "Et on a 60.000 followers sur Twitter!", s’enthousiasme M. Valero, précisant que l’on pouvait devenir ami du Quai d’Orsay sur Facebook. C’est toujours un (premier) succès !
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