Le sénateur-maire strauss-kahnien de Lyon a publié une lettre ouverte à Martine Aubry dans laquelle il souhaite que les principaux candidats potentiels à la primaire se mettent d’accord pour réaliser "un rassemblement autour de l’un d’entre eux".
Cette idée a été rejetée mercredi soir par le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, en visite à Lyon. La lettre ouverte de M. Collomb a été lue mardi soir devant le bureau national (réunion de la direction) et signée par une vingtaine d’élus socialistes, dont le sénateur François Patriat, président de la région Bourgogne et le député Pascal Terrasse, président du Conseil général d’Ardèche. M. Collomb met en garde contre le risque d’une vraie compétition. "Tout candidat du PS, élu contre un autre dans un scrutin serré, après une campagne qui sera forcément vive, serait fragilisé", écrit-il. "Nous pensons donc qu’un accord entre les principaux candidats potentiels est nécessaire afin de réaliser un rassemblement qui se fasse pour les primaires autour de l’un d’entre eux. De cette façon, il serait désigné par une forte majorité des votants, ce qui lui conférerait une légitimité plus forte", dit-il. "Nous ne voulons pas d’un duel fratricide entre Martine Aubry et François Hollande", décrypte un des signataires. Depuis la mise hors-jeu de Dominique Strauss-Kahn, M. Collomb réclame des "primaires de confirmation" pour éviter de "retomber dans les affrontements du congrès de Reims". Mais pour M. Delanoë, "le processus des primaires ayant été décidé par les militants à une énorme majorité, il faut qu’on montre notre sérieux en acceptant de faire vivre des différences". La primaire est "une magnifique innovation démocratique", a-t-il salué devant la presse, avec M. Collomb à ses côtés, avant une réunion publique consacrée au projet socialiste. "Tout ce qui contribue à l’esprit de rassemblement est utile", a néanmoins souligné le possible candidat aux primaires. M. Delanoë n’est à ce jour "pas en situation" et se rend "utile à toute l’équipe".
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