François Hollande, candidat à la primaire socialiste, s’est réjoui jeudi du soutien que lui ont apporté le maire de Lyon Gérard Collomb et Pierre Moscovici, deux anciens strauss-kahniens, soulignant qu’ils s’agissait de décisions "libres" et non de "ralliements".
"Je ne rallie personne (…) il n’y a pas ici de hiérarchie, de soumission, de vassalisation. Nous sommes ensemble", a déclaré l’ex-patron du PS lors d’une conférence de presse à la Confluence. "Il y a des élus, des responsables qui à un moment prennent, en conscience, en liberté, une décision (…) pour la gauche et pour la France", a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’était "pas dans les compromis, encore moins dans les compromissions". "Nous devons montrer que nous sommes une équipe qui va à chaque étape s’élargir", a affirmé le député de Corrèze, assurant que "d’autres" élus allaient lui apporter leur soutien. Pendant la campagne de la primaire socialiste, "il faut que ceux qui vont s’occuper de notre parti aient un souci de permettre l’unité, l’équité, la transparence. Je leur fais confiance", a aussi déclaré François Hollande. Le numéro 2 du PS Harlem Désir a annoncé jeudi qu’il devenait premier secrétaire délégué pour remplacer Martine Aubry à la tête du parti, le temps de la campagne de la primaire pour 2012, et que Benoît Hamon, qui soutient cette dernière, resterait le porte-parole du parti. "Quand on est porte-parole, on parle pour l’ensemble des socialistes, ça doit être la règle de conduite", a rappelé M. Hollande. Pierre Moscovici "aura un rôle éminent" pendant la campagne, a-t-il en outre confirmé, précisant qu’il en annoncerait le dispositif "avant le 14 juillet". S’affichant comme un candidat décidé à "gagner", le principal rival de Martine Aubry a par ailleurs appelé au "respect dans le cadre de la primaire à l’égard de tous les candidats et de toutes les candidates" pour "avoir le meilleur rassemblement ensuite".
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