Manuel Valls, candidat à la primaire PS, a estimé mardi à Lyon que la crise financière était "une crise de gouvernance de l’euro", estimant que les dirigeants européens donnaient "le sentiment d’agir avec un peu de retard".
"Il faut aujourd’hui un gouvernement économique et monétaire de la zone euro", a jugé le candidat, en campagne dans la région lyonnaise où il a consacré sa journée aux petites et moyennes entreprises. Il a aussi estimé qu’il fallait "mettre en place des Eurobonds, c’est-à-dire des prêts à des taux acceptables pour les pays qui sont actuellement en difficulté". "Il y a deux voies que je récuse", a-t-il poursuivi, "la sortie de la Grèce de la zone euro et (…) la recapitalisation des grandes banques françaises". Il a également déclaré devant des militants venus le soutenir que "la dette de notre pays atteint un niveau alarmant, critique. Elle représente 24.000 euros par habitant. Si l’on continue comme cela, c’est tout notre modèle social qui est en péril". Pour lui, la compétitivité des petites et moyennes entreprises est une autre priorité. "L’effort que nous devons faire" pour garder la compétitivité "est aussi important que celui que la France a dû faire au lendemain de la Seconde guerre mondiale", d’après lui. Manuel Valls a apporté son soutien aux salariés de Veninov, entreprise de Vénissieux spécialisée dans le nappage et les revêtement muraux plastifiés. La production de l’usine a été arrêtée au début de l’été et les salariés occupent le site depuis près de 50 jours pour empêcher tout enlèvement des stocks et des machines de production.
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