Photos © Fabrice Schiff
Les éboueurs de l’agglomération de Lyon sont entrés lundi dans leur deuxième semaine de grève contre une "privatisation" du ramassage des ordures ménagères, alors que huit responsables syndicaux sont assignés en justice par la communauté urbaine du Grand Lyon pour entrave au droit du travail.
"La reconduite de la grève a été votée lundi matin par 60% des agents réunis en assemblée générale", a déclaré à l’AFP Mohamed Messaï, vice-président de la Fnact-CFTC du Grand Lyon. "Nous demandons aux agents de venir soutenir les huit secrétaires généraux de l’intersyndicale CGT-CFTC-FO-CFDT-Unsa-FAFPT, assignés en référé à 18H00 devant le tribunal administratif de Lyon pour entrave au droit du travail", a-t-il ajouté. Selon M. Messaï, les syndicats n’ont "pas donné l’ordre de bloquer les dépôts" d’où sortent les camions bennes de la régie publique, mais "les agents l’ont fait de leur propre chef", la semaine dernière. Un huissier mandaté par le Grand Lyon est venu constater lundi matin que ni le dépôt de Gerland, ni celui de Villeurbanne n’était bloqué, a-t-il dit. Une rencontre a eu lieu vendredi entre les syndicats et la direction du Grand Lyon, au cours de laquelle chacun a campé sur ses positions. L’intersyndicale réclame le maintien en régie publique de la collecte dans les centres de Lyon et Villeurbanne, et depuis mercredi d’avoir "tous les samedis de repos". Le Grand Lyon s’est déjà engagé à accorder un samedi sur deux en repos, mais juge "irréaliste" d’accorder tous les samedis. Pour favoriser la concurrence, comme le demande la chambre régionale des comptes, la collectivité a choisi de "rebattre les cartes" entre le privé et le public qui se partagent la collecte sur le territoire, "sur la base du 50/50".
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