Le député de la 11e circonscription du Rhône, qui a vu son élection au poste invalidée lors des législatives de 2007, revient sur cet épisode dans une interview au Dauphiné Libéré.
« Je ne dis pas que les sectes m’ont destitué, mais j’ai fait le constat d’un conflit d’intérêt lorsque mon dossier est arrivé devant le conseil constitutionnel », explique Georges Fenech. « Son rapporteur n’est autre que le conjoint de l’avocat des Scientologues et des Témoins de Jéhovah en France », précise-t-il. Etait-il dans le viseur des sectes après sa nomination au poste de président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ? « Je ne suis pas dans la paranoïa, coupe-t-il. Mais j’ai fait le constat durant ces années à la Miviludes que les sectes ont envahi tous les niveaux de la vie publique. » Pourtant, l’invalidation de son élection (mars 2008) aux législatives de 2007 est intervenue avant sa nomination à la tête de la Miviludes (septembre 2008). Une chronologie qui ne fait pas alibi pour autant, Georges Fenech ayant été, dans les années 90, à l’origine d’enquêtes parlementaires sur la secte de l’Ordre du Temple Solaire et les activités de l’Eglise de Scientologie. Sa position très stricte sur ces questions était déjà notoire.
Georges Fenech a, entre autres, enquêté sur l’activité de l’Église de scientologie à Lyon3. Cette enquête a abouti à un procès en 1996, au terme duquel plusieurs de ses dirigeants ont fait l’objet de condamnations Tout cela bien avant 2007….