Une prise de choix pour l’ex-ministre de l’Ecologie qui vient de fonder son grand rassemblement centriste, l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI).
Le parti local de Denis Broliquier, Lyon Divers Droite, s’offre ainsi une visibilité nationale, étape nécessaire pour satisfaire ses ambitions locales après l’échec cuisant de ses candidats aux élections législatives de juin. Dans une interview au Progrès parue le 24 octobre 2012, le maire du 2e arrondissement, présent dimanche à l’assemblée constituante de l’UDI, confirme avoir validé son adhésion au parti de Jean-Louis Borloo.
L’UDI fait là une affaire de poids, en récupérant de fait les deux seules mairies d’arrondissements non estampillées Gérard Collomb à Lyon (2e et 6e), et détenues par Lyon Divers Droite. Une renaissance des centres entre Saône et Rhône, après l’éclatement de 1998 autour de l’élection de Charles Millon à la tête du Conseil régional, alors soutenu par les voix du FN.
Après quelques mois de tâtonnement cet été – où Denis Broliquier avait laissé entendre qu’il pourrait participer aux primaires locales de l’UMP voulues par Michel Havard, puis avait confirmé l’appétence de Lyon Divers Droite à rejoindre une structure nationale représentant les indépendants – ce recentrage pourrait sonner le glas des ambitions municipales d’une droite lyonnaise déchirée.
D’autant que l’UDI ne passera pas sous les fourches caudines des primaires, et présentera une liste unique aux municipales de 2014. De quoi vider de sa substance l’exercice démocratique proposé par Michel Havard. En effet, l’ex-député du Rhône souhaitait réunir la droite et le centre pour ce warm-up visant à désigner le candidat d’opposition face au sortant Gérard Collomb.
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