Un secret

4 octobre, 2007 | CINEMA | 0 commentaires

secret Photos ã Fabrice Schiff

 

 

L'équipe du film au Hilton Lyon dans le cadre de la tournée promo

 

Ce film de Claude Miller est l'histoire réussie d'un lourd secret familial et d'une passion amoureuse tragique, sur fond d'Occupation et de l'horreur des camps de concentration.

 

L'intrigue démarre l'été 1955, avec le jeune François, un enfant chétif et craintif, qui s'est inventé "un frère fantôme" pour partager ses jeux et combler sa solitude de fils unique. "Mon frère fantôme, je marchais dans son ombre", raconte-t-il, en évoquant ce frère imaginaire "bien plus beau et plus fort que moi", qui vient perturber ses nuits de violents cauchemars et d'hallucinations. Trente ans plus tard, devenu adulte, François (Mathieu Amalric) raconte la vie de ses parents, dans un récit qui se promène entre passé et présent, où, procédé original, c'est le présent (1985) qui est filmé en noir et blanc, et le passé en couleurs. Déçu par son fils qui ne lui ressemble guère, et en qui il ne se reconnaît pas, Maxime (Patrick Bruel) est à la fois un sportif de haut niveau qui cultive le culte du corps, et un juif laïc qui refuse de revendiquer sa judaïté, quitte à se faire accuser d'antisémitisme. Ancienne championne de natation, Tania (Cécile de France), superbe blonde athlétique, est quant à elle une mère fusionnelle et protectrice envers son fils fragile.

  

Après "La petite Lili", "Un secret" marque une nouvelle collaboration de Claude Miller avec Ludivine Sagnier, la mystérieuse Hannah, et Julie Depardieu, dont la gouaille et la franchise collent parfaitement au personnage de Louise, qui révèlera le secret de famille au jeune François, lui permettant de se défaire de ses fantômes et de construire sa vie. C'est l'adaptation du roman autobiographique de l'écrivain et psychanalyste Philippe Grimbert, "Un secret", récompensé par le Goncourt des lycéens en 2004 et le grand prix des lectrices de « Elle » l'année suivante. Pratique peu commune, c'est Philippe Grimbert lui-même qui a choisi Claude Miller parmi six ou sept réalisateurs intéressés pour adapter son livre sur grand écran. "J'ai essayé d'être le plus fidèle possible aux sensations que j'ai eues en lisant le livre de Philippe Grimbert", explique Claude Miller, qui raconte avoir eu envie d'en faire un film "pour deux choses essentielles: c'est d'abord une grande histoire de passion amoureuse, et cette passion devient tragique à cause de la période historique". "C'est aussi l'histoire d'un secret de famille qui empoisonne la jeunesse d'un enfant", ajoute le réalisateur, pour qui "il y a des secrets qui méritent d'être révélés sous peine de mort". "Un secret" donne également l'occasion à Claude Miller d'aborder pour la première fois à l'écran la question de ses origines juives. "A un âge où je commence à prendre de la bouteille, c'était le moment, pour moi, de faire ce film, pour rendre hommage à mes parents, à ma famille", explique le réalisateur, dont la plupart des oncles, tantes et grands-parents ne sont pas revenus des camps de concentration.

 

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