A Lyon, en revanche, Michel Mercier est en train de gagner son pari : ne pas se fâcher avec Dominique Perben dans la campagne des municipales sans trop s’engager à ses côtés.
On le sait le sait l’objectif principal du leader de feu l’UDF est de conserver la présidence du Conseil Général dont le renouvellement, pour moitié, aura lieu le même jour que les municipales. Or, à cette échéance Mercier sait qu’il perdra entre trois et six sièges au profit de l’UMP ce qui le rendra dépendant de la formation de Dominique Perben pour conserver son fauteuil de président. Seulement, poussé par ses nouveaux adhérents, le Modem s’est mis en route pour présenter une liste autonome à Lyon. Après avoir essayé d’en désigner lui-même le leader, Mercier a dû se rendre à l’évidence : les adhérents voulaient voter, ce qu’ils vont faire cette semaine. Là le fin stratège Mercier s’est mis à l’ouvrage. Au terme de jeux subtils il a abouti à ce que s’affrontent deux tendances aux visées politiques différentes. L’ineffable Begag, qui n’ira peut-être pas jusqu’au bout vexé de ne pas avoir été plébiscité, et Christophe Jourgeon, homme de l’appareil UDF. Si le premier penche plutôt pour une alliance avec Collomb au deuxième tour, ce n’est pas le cas du second. Le seul engagement plus ou moins pris entre les deux est de s’engager derrière celui que les militants auront choisi. On peut en douter dans le cas de Begag, alors les éléments favorables à la gauche feront le pas dès le premier tour. Dans le cas contraire même si Jourgeon joue le jeu, rien n’empêchera d’autres figures du Modem de choisir une autre voie à l’image d’Anne-Sophie Condemine pour qui Dominique Perben garde toujours en réserve la tête de liste dans le 6ème arrondissement. Et Mercier ne pourra pas être accusé d’avoir favorisé la gauche.
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