Dans ce contexte, on comprend mieux que le pouvoir d'achat s'invite dans le débat syndicalo-politique. Face à cette actualité plutôt morose, Nicolas Sarkozy vient de confier une mission à l'ineffable Eric Besson, secrétaire d'Etat à quelque chose et père de l'expression « TVA sociale » qui a coûté 60 députés à l'UMP lors des dernières élections législatives. Une mission donc qui vise à proposer « un diagnostic de la France à l'horizon 2015 ». Si ce n'est pas ainsi que le gouvernement va s'atteler à résoudre les préoccupations d'aujourd'hui, il est évident qu'il a ainsi trouvé une excellente manière d'exfiltrer ce triste sire à qui il faut bien payer le prix de la plus extraordinaire trahison politique de notre histoire. Encore qu'il ne soit pas sûr que Besson reste au gouvernement pour amorcer le travail de cette « mission » dont il ne verra, en tout état de cause, le résultat qu'en qualité de triste citoyen.
SUCCES
Le club Diversités Rhône-Alpes connaît un réel succès et des invités vedettes s'y succèdent. Composé d'acteurs de la diversité (comme on dit aujourd'hui) issus de la droite comme de la gauche il est présidé par Ali Kismoune, militant et élu socialiste qui s'inscrit particulièrement bien dans l'air du temps en invitant plutôt des personnalités de droite. Certes on ne lui reprochera pas de recevoir ce lundi Rama Yade non seulement parce qu'elle est belle mais aussi pour l'indépendance des propos qu'elle a exprimé au sujet de la visite en France de Kadhafi. Une prise de position forte qui met en touche les Kouchner et autre Bockel, ces socialistes qui ont vendu leur âme en se ralliant à Sarkozy. Mais on peut comprendre qu'il ait énervé Gérard Collomb en invitant précédemment Dominique Perben en cette période électorale lyonnaise. En attendant le plus malin c'est encore Guy Mathiolon qui recevra (en tête à tête ?) à la Chambre de Commerce qu'il préside la belle Rama.
LIBÉRÉE
Ségolène Royal était samedi soir sur le plateau de Laurent Ruquier. Si ce n'est sa démarche toujours un peu militaire, c'est une femme relâchée, libérée du poids de la rude campagne électorale qui est apparue à l'écran. Certes son livre « Ma plus belle histoire c'est vous » a certainement joué pour elle un rôle de thérapie. Les mises au point dignes, les moments forts qu'elle révèle et la lucidité avec laquelle elle regarde sa campagne mais aussi celle de son adversaire dont elle démonte quelques manipulations, tout cela semble l'avoir conduite vers une réelle sérénité. En tout cas, c'est souriante et avec humour qu'elle a tenu tête à ce monsieur « j'ai toujours raison » qu'est Eric Zemmour ou aux propos de potache particulièrement lourd du meneur de jeu de l'émission. Ségolène a pris du volume et de la maturité, c'était évident ce samedi, c'est une mauvaise nouvelle pour tous ceux qui l'avaient rayée du jeu politique national.
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