Par Philippe Dibilio
Tribune de Lyon tient sa révélation : il y aurait un projet secret de réalisation du Grand Stade à Gerland. La preuve ils interviewent deux architectes qui en ont concocté le plan. Certes, mais il s'agit d'une initiative individuelle et spontanée.
En juin 2005 ils ont décidé de travailler sur ce sujet sans commande mais, toujours selon leur propos, lorsqu'en début 2006 ils l'ont adressé à Collomb et Aulas c'était trop tard, ils avaient décidé de construire le nouveau stade. L'histoire est belle mais ce n'est qu'une histoire. Certes leur travail est certainement réel et intéressant sur le plan architectural mais en termes de faisabilité c'est autre chose. Lorsque le journaliste leur pose la question de l'écueil que représente le classement de la zone en périmètre Seveso, donc inconstructible, ils répondent « qu'on leur a dit que la zone pourrait bientôt être déclassée. Donc quand on veut on peut ». Autre sujet majeur, Gerland appartient à la ville et l'OL a besoin de la propriété de son stade, ils répondent qu'il existe des solutions de bail, ce qui au demeurant n'est pas la même chose, et ils répètent : « quand on veut, on peut ». Avec un tel leitmotiv on peut certes déplacer des montagnes, mais en rêve, dans la vie les choses ne sont pas aussi faciles sinon on ne parlerait pas du Grand Stade on y serait déjà. Or de toute évidence on n'y est pas encore. La réponse de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports au député Philippe Meunier à l'Assemblée nationale dans laquelle il annonçait que l'Etat ne participerait pas aux infrastructures nécessaires n'était pas fortuite. Quelques jours plus tard dans une interview à l'Humanité (et oui le foot efface aussi la lutte de classe) Philippe Seguin, chargé du dossier de la candidature de la France à l'organisation de la coupe d'Europe 2016 était à son tour très clair. « L'organisation de l'Euro 2016 accélérerait la modernisation du parc des stades. Mais il ne faut pas s'attendre à ce que l'argent de l'Etat soit là comme pour 1998. Compte tenu de la situation budgétaire, il encouragera toutes les autres formes de solution ». En d'autres termes que les collectivités et les clubs se débrouillent.
Anticipation
Ceux qui ont pu penser qu'en installant Jean-Paul Mauduy à la tête de la Chambre Régional de Commerce et d'Industrie en novembre 2006 il lui offrirait une retraite tranquille se sont singulièrement trompés. Deux ans après avoir laissé sa place de président de la CCI de Lyon à Guy Mathiolon à la suite de l'accord électoral de 2004, l'éternel jeune homme de 68 ans a mis en place des projets qui revitalisent l'institution. Il veut, par exemple, fédérer le réseau des CCI qui, selon lui, doit faire preuve d'anticipation. Et les actes suivent. Tout d'abord le déménagement, désormais acquis, du siège de la CRCI au Confluent à deux pas de celui du Conseil régional. Et puis cette farouche volonté de regrouper les CCI d'un même département tout en gardant les antennes de proximité d'où son soutien a l'exemple ardéchois où les CCI de Privas et d'Aubenas fusionneront à la fin du mandat. S'il y a certes une volonté de rationalisation et d'économie d'échelles dans sa démarche il y a surtout une volonté politique qui part d'un constat : « Aujourd'hui ce qui est essentiel c'est l'Europe ». C'est pourquoi il veut des chambres régionales fortes qui s'allient pour être présentes à Bruxelles aux côtés des politiques. Des politiques justement qui feraient bien de s'inspirer du dynamisme de Jean-Paul Mauduy pour faire avancer par exemple la région urbaine de Lyon et en faire une force qui pèse dans le concert des métropoles internationales. Ce y compris en s'attaquant à la rationalisation des structures. Sinon le réseau consulaire, à l'instar du rapprochement entre les CCI de Lyon et Saint Etienne, prendra de l'avance sur les institutions et souffrira de leur retard. Bref, ils feraient bien eux aussi de faire preuve d'anticipation.
Bel accueil
Invité du « Talk Orange Le Figaro », Gérard Collomb avait tenu des propos plutôt élogieux envers Valérie Pécresse. A la question : y-a-t-il une réforme du gouvernement que vous trouvez positive ? il avait répondu en citant longuement le travail de la ministre des universités. Quelques jours plus tard Valérie Pécresse était à Lyon pour présenter son plan qui concerne les universités lyonnaises lesquelles se voient attribuer une aide conséquente de l'Etat. Et Gérard Collomb de renouveler ses propos chaleureux à son égard, ignorant même qu'auparavant elle était passée au siège de l'UMP un lieu où Collomb n'a pas vraiment la côte. Mais il est bien normal que le maire calque son attitude sur les intérêts de la ville. Il pourrait s'y prendre de la même manière avec la ministre des Sports en espérant que cela l'amène à annoncer une bonne nouvelle pour le Grand Stade. La tâche est certainement bien plus ardue, mais il est vrai qu'il n'y a pas au cabinet du ministère de sports un Philippe Gillet ex homme fort des universités lyonnaises.
Radical
Il semblerait que la mode parmi les adhérents de l'UMP soit le passage au Parti Radical de Jean-Louis Borloo. On parle par exemple de la venue de Denis Broliquier, maire du 2ème arrondissement et de Patrick Huguet, ex-maire du 3ème. Il est, à ce sujet, intéressant de lire le bulletin d'adhésion à cette formation. Deux lignes se superposent, la première dit : « L'adhésion au Parti Radical vaut adhésion à l'UMP, point ». La seconde stipule : « je souhaite adhérer uniquement au Parti Radical et elle est suivie d'une case à cocher. On note là un soupçon d'indépendance qui a peut-être attiré les nouveaux prospects soucieux de s'éloigner d'une UMP trop caporalisée. Il reste que cette arrivée de personnalités marquées plutôt à la droite du parti présidentiel ne fait peut-être pas les affaires du président départemental. Bernard Fialaire, en effet, avait donné l'impression de lorgner sur sa gauche qui, à Lyon en particulier, semble installée aux affaires pour un bon bout de temps. La présence de ces nouveaux venus ne lui facilitera pas la tâche.
En 2001, l’OL et son Président étaient tout à fait prêts à étudier l’acquisition ou la prise à bail de Gerland. Pour des motifs idéologiques, Collomb n’a pas voulu en entendre parler. Erreur stratégique majeure : le stade de notre équipe est sorti de la ville où il est si simple d’accès et la ville se retrouve avec un stade de 45 000 places sur les bras qui lui coûtera environ 2Meuros par an. La vision prospective ça ne s’acquiert pas dans l’Education Nationale ou à la fondation Jean Jaurès …
Gerland,simple d’accès? Je rêve… Obsevateur n’y a jamais mis les pieds un jour de match.Il faut y aller… et en sortir!!!
Plus simple d’accès que le métro, je ne vois pas… Bien sûr, il reste toujours quelques bons abrutis pour y aller en bagnole et pleurer qu’ils ne peuvent pas sortir !
http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=5845 Je suis particulèrement choqué par ces images de la « Fête de l’été ». Lyonpeople ne peut laisser passer un tel scandale au moment où Monsieur COLLOMB peine à boucler un budget en équilibre. La Mairie de Lyon n’est pas l’Elysée Les contribuables lyonnais ne sont pas des vaches à « champagne ». Qui était invité? Sur quels critères? Journalistes, menez l’enquête!
Je ne sais s’il y a scandale ou pas, cher Robin, mais je peux simplement vous signaler que Lyonpeople n’était pas invité. Et pour cause. Selon de nombreux journalistes, Gégé voulait remercier ses soutiens de campagne (au frais du contribuable), il est donc fort logique que nous n’en soyons pas.